Voulus par le président Macron, les états généraux de l’alimentation débutent aujourd’hui. L’occasion de mettre autour de la table l’ensemble des acteurs français de l’alimentation.
Et ces acteurs de l’alimentation ont des choses à dire. Entre la filière agricole en crise, la distribution qui tire les prix vers le bas, les consommateurs qui souhaitent de la qualité et les problèmes écologiques, les enjeux de ces états généraux sont nombreux.
La consultation va réunir l’ensemble de la filière, de l’agriculture aux associations environnementales, et réunit pas moins de 11 ministères dont la transition écologique, la santé, l’économie et l’agriculture. Elle débute ce jeudi 20 juillet et se clôturera en novembre avec 14 ateliers thématiques.
Les états généraux de l’alimentation débutent aujourd’hui
L’alimentation étant un sujet qui concerne la totalité des citoyens, et une question éminemment sensible politiquement et économiquement (Pierre Rabhi dit qu’on vote trois fois par jour avec ce que l’on mange), on peut saluer la tenue de ces états généraux rapidement après l’élection d’Emmanuel Macron.
On vote tous les jours avec son assiette © Who is Danny
Au-delà des professionnels du secteur, l’ensemble des citoyens peut participer à la consultation. Pour le Ministre de l’Agriculture, il s’agit d’un « exercice inédit de démocratie sur l’ensemble du territoire« .
Une plateforme citoyenne pour participer aux états généraux
Si les organisations professionnelles prennent une place importante dans la consultation, les citoyens sont également invités à donner leur avis à travers une plateforme, egalimentation.gouv.fr, qui ouvrira aujourd’hui. Chaque semaine, ils seront invités à réagir à une question autour de l’agriculture et de l’alimentation.
Ce que veulent les citoyens en général, ce sont des produits de qualité, du bio, du sain et du local. Mais il est important de re-considérer la question du prix, qui sera au centre des consultations lors de ces états généraux. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, assure au Monde : « Le premier objectif est de poser la question du prix. Depuis deux ans, l’agriculture française enchaîne les crises graves […] La moitié vit avec moins de 350 euros par mois, ça ne peut plus durer. »
C’est pourquoi il est important de pouvoir mettre autour de la table l’ensemble des acteurs de la filière, afin de voir comment on peut produire mieux, à un prix décent pour les agriculteurs, tout en respectant l’environnement. On espère que de ces états généraux sortiront des solutions concrètes pour l’alimentation de demain.
Illustration bannière : La révolution alimentaire – © Christos Georghiou