L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), même si elle a décidé de ne plus publier de statistiques d’ici septembre à cause du Brexit qui fausse les analyses et les prévisions, ne se prive pas en revanche de critiquer la France sur ses politiques agricoles, de transport, de gestion de l’eau et des déchets…
La transition énergétique, c’est bien, mais s’occuper des autres dossiers, comme les transports, la gestion de l’eau ou des déchets, c’est mieux. Sans parler de l’agriculture intensive à la française qui, décidément, compte de plus en plus d’ennemis. La France est en effet « l’un des plus gros consommateurs de produits phytosanitaires du monde » rappelle l’OCDE dans un rapport rendu le 11 juillet 2016, ce qui a des conséquences lourdes et durables sur l’environnement, en particulier les rivières et les fleuves.
Les seuils de pollution de l’air régulièrement dépassés
L’OCDE déplore également que l’urbanisation à outrance, l’artificialisation des sols ou l’expansion des infrastructures de transport, s’accompagnent d’une inéluctable pollution de l’écosystème, et en particulier, de l’eau et de l’air.
L’air justement : l’OCDE reproche à la France les dépassements réguliers des seuils maximaux en termes de concentration d’ozone, de dioxyde d’azote ou de particules fines, dans les grandes métropoles françaises. Les mesures d’interdiction progressive des véhicules les plus polluants dans les grandes villes françaises, à commencer par Paris, devraient heureusement changer rapidement la donne.
Le diesel conserve un avantage fiscal injustifié
L’OCDE recommande à la France d’adopter de nouvelles mesures, en faveur de la défense et la protection de l’environnement, notamment en utilisant un peu plus encore l’arme de la fiscalité. Rappelons que la France est un des derniers pays au monde à subventionner le diesel en prélevant nettement moins de taxes sur ce carburant, pourtant éminemment plus polluant que l’essence sans plomb…