Pas moins de 200 personnalités en tout genre appellent à abandonner au plus vite le système de l’élevage intensif, contraire à l’intérêt général.
Acteurs, philosophes, citoyens engagés… Ils mettent leur célébrité au service de la lutte contre un « système ennemi de l’intérêt général« .
« L’élevage intensif : Un système ennemi de l’intérêt général »
« Nous ne voulons plus d’élevages intensifs non respectueux de l’environnement, fortement émetteurs de gaz à effet de serre, producteurs d’algues vertes et de pluies acides ». Les 200 personnalités qui ont co-signé une tribune dans les colonnes du Monde, interpellent les responsables politiques. « Nous ne voulons plus d’élevages intensifs destructeurs de la biodiversité, acteurs de la déforestation« , insistent-ils. Parmi eux figurent Isabelle Adjani, Stéphane Bern, Frédéric Lenoir, Michel Onfray, Amélie Nothomb et Véronique Sanson.
« Nous ne voulons plus de ce système, soutenu par l’argent public, ennemi de l’intérêt général, écrivent-ils. Un système qui impose des conditions de travail éprouvantes, aliénantes et risquées, où les agriculteurs se suicident davantage que dans toute autre catégorie socioprofessionnelle ».
Les signataires de cette tribune jugent que ce système d’élevage intensif «favorise l’antibiorésistance et l’émergence de nouveaux agents pathogènes».
En finir avec l’élevage intensif, cet ennemi de l’intérêt général © Mark Agnor
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3 mesures concrètes à prendre pour une « urgence totale »
« Élus, responsables politiques, serez-vous au rendez-vous ? » Pour mettre un terme à ce système mortifère, ces citoyens engagés proposent trois mesures concrètes : d’abord un « moratoire immédiat sur l’élevage intensif » afin de trouver un « plan concret de sortie » de l’élevage intensif, notamment via « un accompagnement des personnes, qui en dépendent aujourd’hui, vers des productions alternatives » Mais aussi une « végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée ».
Pour eux, « l’urgence éthique, climatique, environnementale, sanitaire et sociale impose d’engager notre pays dans une transition agricole et alimentaire : nous devons nous diriger rapidement vers une consommation essentiellement végétale, durable, saine, respectueuse de l’environnement, des animaux et des humains ». Seront-ils entendus ?
Illustration bannière : Élevage intensif de bovins © Mark Brandon