Déforestation : la surface de forêt par habitant en baisse de 60 %

Ces dernières années, de nombreux hectares sont partis en fumée. La superficie de forêt par habitant a d’ailleurs diminué de 60%.

Rédigé par Stéphanie Haerts, le 7 Aug 2022, à 14 h 40 min
Déforestation : la surface de forêt par habitant en baisse de 60 %
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Cette année encore des milliers d’hectares de forêt ont été perdus à cause d’incendies. Un fléau qui s’aggrave l’été avec la hausse des températures et la sécheresse. Alors que nous sommes seulement au milieu de l’été, près de 40.000 hectares de forêt ont brûlé depuis le début de la saison 2022.

Plus de 40.000 hectares de forêt brûlés cet été

Les feux d’une grande ampleur en Gironde ont surpris et effrayé les populations. Alors que 2.000 hectares de forêt environ avaient brûlé en France en 2021, 40.000 hectares sont déjà partis en fumée cette année. Fait rare en Gironde, la forêt a brûlé durant douze jours. En juillet, plus de 20.000 hectares ont brûlé et 36.750 habitants ont dû être évacués en urgence. Ces événements « hors norme » d’après la préfecture de Gironde font tout de suite penser aux gigantesques feux qui ont dévasté la Californie mais aussi l’Australie. En France, la carte mise à jour par le site Feux de Forêt indique que la Gironde et le Vaucluse sont les deux départements où le risque d’incendie est très sévère.

Les écosystèmes forestiers sont indispensables pour relever les défis du changement climatique. La destruction de la forêt aggravera sans aucun doute ce problème. Des scientifiques du Center for Biodiversity and Climate Change, Forestry Change, and Forest Products Reseach Institute (FFPRI, Japon) ont montre qu’entre 1960 et 2019, 81,7 millions d’hectares de forêt sont partis en fumée. Etant donné l’augmentation de la population et ce déclin forestier, les chercheurs ont analysé que sur cette période, la forêt mondiale par habitant a diminué de plus de 60 %. Elle est ainsi passée de 1,4 ha en 1960 à 0,5 ha en 2019.

La Dune du Pilat et la forêt des Landes – © JeanLucIchard

Les forêts tropicales en danger

Mais ce sont davantage les forêts tropicales qui subissent une importante déforestation. En effet, le modèle avancé par les chercheurs soutient la théorie de la transition forestière. Pour répondre à la demande de cacao, d’huile de palme ou d’autres matières premières, les pays les plus pauvres sacrifient leurs forêts. Les chercheurs ont ainsi noté que « la trajectoire de changement des forêts était liée aux conditions socio-économiques des pays ».

À l’inverse, les scientifiques ont observé « une relation positive entre la proportion de forêts et le PIB dans les régions à revenu élevé et très développés ». Les chercheurs concluent donc qu’il est indispensable de continuer à supporter financièrement les pays à faible revenu dans le but « d’améliorer leur capacité à minimiser ou à mettre fin à leurs pertes forestières ». De plus, les pays les plus riches doivent également réduire leur dépendance à l’égard des produits forestiers tropicaux importés.

Des arbres sont régulièrement  replantés – @ Robert Kneschke

Les forêts retardent le changement climatique

Les forêts sont essentielles à notre survie. En effet, elles freinent le changement climatique en emmagasinant des quantités faramineuses de CO2 mais aussi d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Toutefois, en déboisant notamment pour l’agriculture, ces gaz se répandent dans l’atmosphère.

Les forêts peuvent donc nous aider à lutter contre les effets du changement climatique. Elles peuvent également réguler les cours d’eau et protéger les côtes des événements climatiques plus graves. Il est donc indispensable de préserver au mieux nos forêts et de respecter les consignes comme l’interdiction de fumer, l’interdiction d’allumer en feu, de faire du camping sauvage, de ramasser des plantes et animaux ou encore des déposer des ordures dans les forêts.

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Rédactrice dans la finance, l'économie depuis 2010 et l'environnement. Après un Master en Journalisme, Stéphanie écrit pour plusieurs sites dont Economie...

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