Si avoir un animal de compagnie est une source indéniable de bien-être, ils sont également à l’origine de rejets importants de gaz à effet de serre. Notamment du fait de leurs croquettes…
Les besoins alimentaires de nos chiens et chats et les émissions de gaz à effet de serre qu’ils engendrent sont rarement pris en compte par les chercheurs, et pourtant, nos amis à quatre pattes ont un impact environnemental qu’on ne peut d’ignorer.
25 à 30 % de l’impact environnemental de l’élevage est dû à la fabrication de croquettes
Selon les calculs de Gregory Okin, chercheur spécialiste de l’impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes à l’université de Californie, si les chiens et chats américains constituaient un pays, ce pays se classerait cinquième pour sa consommation de viande, derrière la Chine, les États-Unis, le Brésil et la Russie. Cette conclusion, qui peut paraître étonnante, est révélatrice de l’utilisation importante de viande dans la fabrication de croquettes.
Et qui dit élevage dit rejets de gaz à effet de serre, en l’occurrence de méthane et de protoxyde d’azote : rien qu’aux États-Unis, cette production de viande supplémentaire engendre l’émission de 64 millions de tonnes de ces gaz par an, soit l’équivalent des émissions de CO2 de 13,6 millions de voitures.
Les besoins en terres arables et la déforestation qu’ils entraînent, la consommation supplémentaire d’eau, de phosphates et de pesticides sont également à prendre dans le calcul : de 25 à 30 % de l’impact environnemental total de l’élevage selon Pr Okin. Sans oublier que, lorsqu’ils font leurs besoins, les animaux domestiques américains produisent autant de déjections qu’un tiers de leurs compatriotes humains…
Savez-vous combien de tonnes de déjections canines sont produites chaque jour à Paris ? Découvrez-le sur le Planetoscope…
Pour réduire l’impact environnemental des croquettes… optez pour un animal de compagnie non carnivore !
Selon les calculs de Gregory Okin, dans leur alimentation, les chiens et chats nécessitent un apport énergétique équivalent à un cinquième en moyenne de celui des humains. Or, les statistiques sur la possession d’animaux domestiques ne sont guère réjouissantes pour l’environnement : dans les pays émergents, comme la Chine, où avoir un animal de compagnie est un marqueur de statut social, le taux de possession de chiens et chats est en augmentation rapide.
Parallèlement, la qualité des croquettes s’améliore, les produits de certaines marques premium étant même comestibles par l’homme aujourd’hui. Conclusion de Gregory Okin : opter pour un animal de compagnie non carnivore réduirait l’impact négatif sur l’environnement, tout en procurant à son propriétaire les mêmes bienfaits émotionnels. La recherche par les industriels d’autres sources de protéines permettrait également de diminuer la dépendance des fabricants de croquettes vis-à-vis de la viande.
Illustration bannière : chien et chat mangent des croquettes © Eric Isselee