La crème solaire, meilleure alliée pour nous protéger du soleil ? Si elle constitue une protection efficace, elle peut contenir des substances toxiques pour l’organisme…
Les substances toxiques contenues dans la crème solaire
D’autres substances toxiques contenues dans les filtres chimiques de la crème solaire ont été confondues par des études scientifiques, notamment :
- Le 4-MBC ou 4-méthylbenzylidène camphre
La substance serait elle aussi considérée comme un perturbateur endocrinien et aurait des effets oestrogéniques (libérateurs d’hormones féminines). Elle provoquerait en outre, d’après une étude, l’hypothiroïdie(3). Cette substance a été approuvée en Europe et au Canada mais reste interdite aux États-Unis et au Japon.
On évite les crèmes solaires en spray ©fizkes
Il s’agit d’un autre type de filtre ultraviolet. Elle est considérée par la Commission Européenne comme un perturbateur endocrinien. Elle causerait des mutations cellulaires et serait potentiellement allergène (4).
- Le Butyl 4-hydroxybenzoate ou butylparabène (BP)
Comme ses cousins de la famille des parabènes, le butylparabène est utilisé en tant que conservateur dans les crèmes solaires. Il serait, toujours d’après la Commission Européenne, un sérieux perturbateur endocrinien. Il provoquerait des allergies(5), aurait des conséquences néfastes sur le développement du système reproducteur (6) et serait une cause du développement du cancer du sein (7) !
Toutes ces substances ne sont pas considérées comme gênantes à un faible niveau selon les normes européennes, mais restent néanmoins à surveiller. Mieux vaut les éviter autant que possible.
Notez également qu’une nouvelle étude montre qu’en vieillissant l’octocrylène contenu dans certaines crèmes solaires se transforme en benzophénone, considéré comme un perturbateur endocrinien cancérogène.
Les bonnes pratiques à privilégier dans l’utilisation des produits solaires
Laurence Coiffard, chercheuse en pharmacie à l’Université de Nantes, déconseille notamment l’utilisation de crèmes hydratantes et baumes à lèvres dotées de filtres solaires en usage quotidien, et l’utilisation de crèmes solaires en spray, qui contiennent de l’alcool qui favorisent la pénétration des filtres dans le sang.
L’idéal est également d’éviter les crèmes solaires classiques et de préférer les crèmes solaires bio. Celles-ci, et les filtres minéraux qu’elles contiennent, ne sont pas non plus exemptes de tout reproche : le dioxyde de titane a notamment été mis en cause comme potentiellement dangereux pour l’organisme. Toutefois, il est toutefois plus dangereux de s’exposer au soleil sans protection : c’est pourquoi on préfère utiliser à petites doses une bonne crème solaire bio, et éviter autant que possible l’exposition directe aux rayons du soleil.
Rappel – 5 règles de base pour profiter du soleil tout l’été
Voici quelques règles simples pour profiter en toute quiétude du soleil cet été.
- Ne jamais s’exposer aux heures les plus chaudes – entre 12h et 16h.
- Protéger sa peau avec un écran solaire d’indice élevé.
- S’abriter : parasol, casquette, lunettes de soleil – les rayons abîment aussi les yeux.
- S’hydrater : buvez de l’eau et appliquez des crèmes hydratantes sur votre peau quand vous avez passé la journée en extérieur, notamment à la plage.
- Les bonnes habitudes se prennent très jeunes : apprendre les bons gestes aux enfants. Il est prouvé aujourd’hui qu’une partie des cancers de la peau chez l’adulte trouvent leur origine dans une exposition prolongée au soleil durant l’enfance.
Illustration bannière : Femme appliquant de la crème solaire – © kitzcorner
Références :
- https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2733085 (Cliquez sur cette source pour remonter)
- Axelstad, M ; Boberg, J ; Hougaard, KS ; Christiansen, S ; Jacobsen, PR ; Mandrup, KR ; Nellemann, C ; Lund, SP et al. (2011). « Effects of pre- and postnatal exposure to the UV-filter octyl methoxycinnamate (OMC) on the reproductive, auditory and neurological development of rat offspring ». (Cliquez sur cette source pour remonter)
- IH Hamann, C Schmutzler, P Kirschmeyer, H Jarry & J Köhrle (2006). « 4-Methylbenzylidene-camphor (4MBC) causes pituitary effects comparable to hypothyroidism ». Endocrine Abstracts 11 : OC60 (Cliquez sur cette source pour remonter)
- (Bryden AM, Moseley H, Ibbotson SH, Chowdhury MM, Beck MH, Bourke J, et al + Rodriguez E, Valbuena MC, Rey M, Porras de Quintana L) (Cliquez sur cette source pour remonter)
- Harvell, J., M. Bason and H. Maibach. Contact Urticaria and its Mechanisms. Food Chemistry and Toxicology 32(2) : 103-112. 1994. (Table 2 : Substances identified as capable of causing contact urticaria). (Cliquez sur cette source pour remonter)
- Oishi S, 2002. « Effects of propyl paraben on the male reproductive system. » Food Chem Toxicol. 2002 Dec;40(12):1807-13. (Cliquez sur cette source pour remonter)
- Pugazhendhi D, Sadler AJ, Darbre PD, 2007. « Comparison of the global gene expression profiles produced by methylparaben, n-butylparaben and 17beta-oestradiol in MCF7 human breast cancer cells, » J Appl Toxicol. 2007 Jan-Feb;27(1):67-77. (Cliquez sur cette source pour remonter)