En moyenne, 22 litres d’eau à 40 °C sont consommés pour chaque client d’un salon de coiffure. Avec 60 000 salons en France, on peut dire que le secteur consomme une quantité pharaonique de ressources, que ce soit en eau ou en énergie : 8 millions de m3 d’eau chaque année et 600.000 MWh environ.
De plus, les shampoings, les colorants, décolorants, défrisages, etc. manipulés au quotidien représentent non seulement un risque pour la santé du fait des substances contenues (parabens, phénol, persulfate…) mais aussi pour l’environnement car ils sont rejetés. En tout, les salons produisent 75 000 tonnes de déchets.
Les professionnels de la coiffure réagissent en s’engageant pour le développement durable via le label « mon coiffeur s’engage ».
Salon de coiffure, un impact lourd pour l’environnement
Eau, électricité, déchets… Un salon de coiffure a un impact significatif sur l’environnement. Conscient de cela et du fait qu’il est possible d’agir, les professionnels de la coiffure ont créé un label appuyant leur démarche pour encourager des bonnes pratiques environnementales dans leurs salons.
Ainsi, un salon labellisé s’engage sur plusieurs points :
- Connaître les impacts de la profession sur l’environnement et la santé et respecter les réglementations en vigueur ;
- Intégrer au mieux la prise en compte de l’environnement dans son activité, la santé des clients et des salariés de son salon ;
- Préserver les ressources en énergie et développer des actions d’économie en eau, chauffage, électricité ;
- Assurer l’assainissement et l’amélioration de la qualité de l’air dans son salon réduire son empreinte écologique en privilégiant des achats de matériels et de produits écoresponsables ;
- Adopter les pratiques qui préservent la santé, la sécurité et le confort de travail de son équipe informe sa clientèle, assurer son bien-être.
Pour respecter au mieux ces engagements, l’initiative a mis en place une liste de bons gestes à adopter au quotidien. Ils portent sur la gestion des ressources en eau et en énergie, la qualité de l’air, les nuisances sonores, les équipements, la gestion des déchets etc.
Pour obtenir le label, le salon doit répondre aux exigences établies par une commission. Celle-ci attribue ou non le label pour une durée de 3 ans.
Repère
Si chaque salon de coiffure en France mettait en place de simples écogestes comme remplacer toutes les ampoules par des ampoules à basse consommation, remplacer la moitié des sèche-cheveux ou casques à 1500 W ou plus, par des 1 000 W, entretenir correctement ballon d’eau chaude et chaudière, installer un climatiseur de classe A moins énergivore, le secteur réaliserait une économie de 16.000 MWh chaque année, soit l’éclairage annuel d’une ville de 1,5 million d’habitants.
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>suite : témoignage d’un coiffeur engagé