Voir un lion ou un éléphant dans un cirque en Belgique ne sera bientôt plus possible.
Animaux sauvages dans les cirques : une décision progressive
Le Conseil du bien-être animal avait alerté l’opinion et le gouvernement en 2011 après une enquête effectuée de septembre à décembre. Les normes légales d’hébergement des animaux dans les cirques peinaient à être mises en place. Au contraire, les conditions des animaux sauvages étaient parfois peu enviables : des températures idéales non respectées, le manque de baignades, de congénères pour certaines espèces grégaires, d’espace, etc.
Le Conseil du bien-être animal, créé en 2009 pour aider à la prise de décision, avait dès lors recommandé de limiter la liste des animaux pouvant être détenus par les cirques.
Le Conseil des ministres de Belgique a donc réfléchi à la question dans le cadre d’un avant-projet de loi de la ministre Laurette Onkelinx portant sur les dispositions à prendre en matière de bien-être animal dans diverses situations. Ils ont ainsi décidé que les animaux sauvages ne seront plus autorisés dans les cirques ambulants.
Plus de tigres dans les cirques ambulants belges
Plus de lions non plus, ni d’éléphants, pas plus que de girafe. Les animaux dits « sauvages » ne seront plus autorisés, si le Parlement valide la proposition. Les professionnels des cirques ont réagi, bien sûr, insinuant qu’on voulait tuer le métier.
A l’image du responsable d’un festival de cirque organisé à Liège qui a expliqué dans des propos retransmis par communiqué que « ces animaux sont la base du cirque traditionnel. Ils sont régulièrement en mouvement, s’amusent et se reproduisent même mieux que dans les zoos« .
Les associations de défense des animaux contestent cette position, expliquant notamment que faire se coucher des éléphants n’est pas naturel, pas plus que de les enfermer dans le noir pour qu’ils n’obéissent. Certaines organisation, comme Gaïa, ont donc salué une « importante avancée pour le bien-être animal« .
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