Des tests ont débuté aux États-Unis pour séquestrer le CO2 durablement dans la terre.
Le CO2 enfoui dans le basalte de la Terre ?
A l’heure actuelle, beaucoup de CO2 est rejeté dans l’atmosphère, ce que bon nombre de pays cherchent à réduire.
L’une des solutions consiste à chercher à injecter le gaz dans des roches, profondément dans la terre. Le dioxyde de carbone serait ainsi stocké durant des millénaires.
Bien entendu, cette piste est complémentaire du but principal : chercher à réduire au maximum les émissions d’origine anthropique. Néanmoins, elle pourrait être utile, afin de faire disparaître le gaz dès son émission.
Séquestrer le CO2 dans la roche durablement
Il s’agit donc de capter le CO2 dès son émission. On l’injecte ensuite dans des roches situées en profondeur. La méthode la plus courante actuellement consiste à injecter le gaz dans le grès ou le calcaire, de 800 à 3000 m de profondeur, sous des couches d’argile. Problème : les aquifères salins choisis n’écartent pas tout risque de fuite.
Cette méthode est préférée pour le moment pour des raisons pratiques, et de coûts : les sites d’enfouissement possible sont nombreux, ce qui écarte les problèmes de transport.
D’autres roches poreuses peuvent également être utilisées. Des recherches portent ainsi sur le basalte, choisi pour les réactions chimiques qu’il provoque.
Le gaz carbonique réagit en effet au contact du magnésium ou du calcium, présent dans le basalte naturellement. Il peut donc ainsi être minéralisé, ce qui écarte la possibilité qu’il reparte dans l’atmosphère. Les modèles informatiques sont tentants : des réactions chimiques relativement rapides et près de 20 % du CO2 enfoui minéralisé en 10 à 15 ans. Voilà pour la théorie.
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