CO2 dans le basalte : nouveaux tests aux Etats-Unis
La question est de savoir si les modèles informatiques correspondent bien à la réalité. Un projet pilote a donc été lancé, dirigé par Pete McGrail, du US Department of Energy’s Pacific Northwest National Laboratory (PNNL).
La deuxième phase du projet, expérimentale, a commencé le 17 juillet 2013 près de Wallula, dans l’État de Washington aux États-Unis, afin de vérifier la bonne capacité d’accueil du basalte pour le CO2.
Surveillance des fuites
Un puits de 1253 m a été creusé dans le plateau basaltique du Columbia pour injecter 1000 tonnes de CO2 dans des couches poreuses de basalte, situées entre 826 et 886 m de
© DR, Energy Solutions Inc pour Boise Inc
profondeur. L’expérience et d’autres similaires sont effectuées actuellement et seront surveillées pour détecter d’éventuelles fuites :
- Après l’injection de gaz début août 2013, des échantillons de liquide sont régulièrement prélevés dans le puits principal.
- On vérifie la chimie de l’eau et sa composition en isotopes de carbone.
- 14 mois après l’injection, un carottage sera réalisé.
- On vérifie que les carottes contiennent des roches carbonées.
Un expérience similaire en Islande a montré que la minéralisation pouvait être plus rapide que les modèles ne le montrent.
Une technique durable ?
Reste aussi à examiner les inconvénients de cette technique. Outre la validation du processus, le premier problème qui se pose concerne la capture et l’acheminement du CO2. Les sites d’injection sont bien moins répandus que les aquifères salins.
On réfléchit donc actuellement à un enfouissement offshore. La croute océanique est en effet principalement composée de basalte sous l’eau et les sédiments.
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