Le café en capsules ou dosettes a mauvaise réputation en raison de la quantité de déchets non recyclables qu’il génère. Une étude québécoise révèle cependant que ce mode de préparation présente un impact carbone moins important que le café filtre, qui n’est toutefois pas le moins polluant… Explications.
Le café est l’une des boissons les plus consommées dans le monde, avec environ deux milliards de tasses bues chaque jour. Une consommation dont la production, la préparation et le recyclage qu’elle engendre possède un impact environnemental considérable. Une étude menée à l’Université du Québec, à Chicoutimi, s’est récemment penchée sur l’empreinte carbone des différents modes de préparation du café, en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie du produit.
L’agriculture, principale source d’émissions de gaz à effet de serre liées au café
L’étude révèle ainsi que la principale source d’émissions de gaz à effet de serre liée à la consommation de café est avant toute chose causée par la production des grains de café. D’après les chercheurs, entre 40 et 80 % des émissions de gaz à effet de serre sont ainsi engendrées par l’agriculture, laquelle utilise des engrais, beaucoup d’eau et des pesticides pour cultiver les caféiers. Outre sa culture, le mode de préparation du café est également à l’origine de différences notables en ce qui concerne l’empreinte carbone.
Le café filtre traditionnel, le plus nocif pour le climat ?
Selon l’étude, l’empreinte carbone la plus conséquente revient ainsi au café filtre traditionnel, méthode nécessitant une quantité plus élevée de café moulu (25 gr) pour obtenir un même volume de breuvage. Une manière de préparer le café qui engendre également une consommation d’énergie plus importante pour chauffer l’eau que le café en capsules. La cafetière à piston, qui utilise également davantage de café moulu (17gr) pour une même tasse standard qu’une capsule, arrive ensuite en seconde position.
Les dosettes ou capsules de café, moins nocives pour le climat que le café filtre traditionnel
Contrairement à la réputation qu’elles ont en raison des déchets non recyclables associés à leur consommation, les dosettes ou capsules à usage unique, en plastique ou aluminium, s’avèrent donc moins nocives pour le climat que le café filtre traditionnel. Ces dernières permettent même d’économiser entre 11 et 13 gr de café moulu pour chaque tasse standard, ce qui réduit de fait les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de café.
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Le café instantané ou soluble, méthode la plus vertueuse
Selon cette même étude, le moyen le plus vertueux de consommer du café serait de le boire sous forme de café instantané ou soluble, méthode nécessitant une faible quantité de café moulu pour une même tasse (12 gr) ainsi qu’une moindre consommation d’énergie pour préparer la boisson.
En conclusion, bien que la production des grains de café soit donc responsable de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre, le mode de préparation joue également un rôle important. En permettant d’économiser la matière première, les dosettes ou capsules s’avèrent ainsi moins nocives pour le climat que le café filtre traditionnel, bien que l’étude ne tienne pas compte de l’impact des déchets générés sur l’environnement. Selon le journal britannique The Guardian, 20 milliards de capsules de café sont utilisées chaque année dans le monde. Des dosettes individuelles devenues très populaires ces dernières années, qui s’avèrent être un véritable fléau pour l’environnement. Et pour cause, les capsules en aluminium et en plastique sont difficiles à recycler et la plupart finissent à la poubelle, 75 % d’entre elles étant directement envoyées à la décharge…
Pour profiter d’un café davantage vertueux pour l’environnement, il faudrait donc se tourner vers le café soluble ou instantané, possédant de préférence des certifications bio et équitables telles que les labels AB (Agriculture Biologique), Max Havelaar, Rainforest Alliance, UTZ Certified, Paysans Producteurs, etc.