Des centaines de cadavres d’éléphants
L’ivoire d’éléphant se vend toujours autour de 1000 dollars le kilos (environ 740 euros) à Hong-Kong et le braconnage est plus fort que jamais en un quart de siècle, selon les Nations Unies. La demande d’ivoire de Chine ou de Thaïlande a doublé depuis 2007. On estime ainsi qu’au moins 232 éléphants ont été tués en un an, sur une population totale de 40.000.
Goss est Kényan lui-même et l’homme de 28 ans constate régulièrement des cadavres d’éléphants mutilés, à qui il manque le visage. Tout ça pour 8 kilos d’ivoire, revendus 8000 dollars en Asie.
Les drones sont donc une bonne acquisition, permettant de traquer plus facilement les braconniers armés ou certains Maasai qui tuent les animaux s’ils interfèrent avec leurs troupeaux. Les drones ont également une autre utilité découverte sur le terrain : effrayer les éléphants par leur bruit, qu’ils jugent incommodant, et ainsi les faire bouger vers une zone plus sécurisée.
C’est surtout un gain de temps extraordinaire
L’équipe de Marc Goss peut ainsi surveiller des éléphants grâce à des puces et suivre leurs déplacements avec Google Earth. Tous ont un nom inspiré des proches de l’équipe et peuvent être éloignés des zones de danger. Goss estime ainsi qu’un drone fait le travail de terrain que 50 rangers pourraient faire, tout en conservant un temps de réaction court.
Goss espère à présent acheter 10 drones de plus et les modifier de manière à y intégrer un mécanisme permettant de lâcher de la capsaïcine, le composé actif du piment, pour éloigner les éléphants de manière plus efficace. Des boules fourrées au piment rouge sont déjà utilisées dans certaines zones de Zambie par exemple, pour faire éviter aux éléphants des zones estimées à haut risque.
Le braconnage, un problème constant
L’Afrique de l’Est a beau combattre le braconnage des éléphants, celui-ci ne cesse jamais alors que les animaux ne sont plus que 650.000 tout au plus sur le territoire, selon le CITES. Les amendes sont très fortes, et assorties de peines de prison allant jusqu’à 15 ans, mais encore faut-il prendre les braconniers la main dans le sac…
La nouvelle vague se dote donc de drones et de forces paramilitaires afin de combattre plus efficacement. Le fait que la population ait doublé pourrait également poser de gros problèmes à l’avenir, le partage du territoire n’étant pas aisé.
A défaut des paysages kényans, un test vidéo de l’AR.Drone 2.0 couplé à une caméra HD :
*
Lisez plus sur l’ivoire et le braconnage des éléphants :
Lisez plus sur les animaux sauvages :
illustration : © CC, Halftermeyer