Selon l’OMS, près de deux années d’espérance de vie pourraient être gagnées dans les villes les plus polluées d’Europe si la qualité de l’air était ramenée aux niveaux préconisés. C’est dire si l’enjeu est de taille : comment améliorer la qualité de l’air en ville ? Parmi les solutions avancées, l’interdiction d’accès aux centres-villes des véhicules les plus polluants.
Un plan d’urgence pour améliorer la qualité de l’air
En réponse aux exigences de l’Europe, la France avait mis en place un plan d’amélioration de l’air en 2010(3) .
Parmi les mesures, l’instauration de ZAPA, ou en d’autres termes, zones d’action prioritaire pour l’air. Ce dispositif consistait essentiellement à limiter l’accès au centre-ville pour certains véhicules polluants. Mais malheureusement, dans la pratique, ce système a été perçu comme discriminatoire, une menace pour les automobilistes, surtout les plus modestes qui n’ont d’autre choix que de gagner le centre des villes en voiture, et qui ne peuvent pas changer de véhicule.
Si les ZAPA ont été mises de côté car le système a été jugé « socialement injuste et écologiquement inefficace » par le Ministère de l’écologie actuel, un plan d’urgence a été défini par le Comité Interministériel de la Qualité de l’Air (CIQA). Le CIQA qui rassemble 11 collectivités, des ministères et des entités comme l’ADEME propose donc 38 mesures à partir des cinq priorités suivantes :
- Priorité 1 : favoriser le développement de toutes les formes de transport et de mobilité propres par des mesures incitatives.
- Priorité 2 : réguler le flux de véhicules dans les zones particulièrement affectées par la pollution atmosphérique.
- Priorité 3 : réduire les émissions des installations de combustion industrielles et individuelles.
- Priorité 4 : promouvoir fiscalement les véhicules et les solutions de mobilité
- plus vertueux en termes de qualité de l’air.
- Priorité 5 : informer et sensibiliser nos concitoyens aux enjeux de la qualité de l’air.
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