L’atrazine est un herbicide de synthèse très dangereux, incolore et peu soluble dans l’eau. Couramment utilisé en France sur les cultures de maïs depuis 1960, l’atrazine a été interdit en 2001. Mais continue de menacer notre santé.
Aujourd’hui encore, héritage du passé, des traces d’atrazine sont retrouvées dans l’eau, menaçant notre santé. De nombreux téléspectateurs ont réagi lors du reportage de « Cash Investigation », diffusé mardi 2 janvier sur France 2 traitant du thème des pesticides en France et notamment de l’atrazine. Pourtant, il est relativement facile de s’en protéger. Explications.
A quoi servait l’atrazine ?
En 1997, selon l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) et l’ITCF (Institut Techn. des Céréales et des Fourrages), l’atrazine était utilisé sur 90 % des surfaces de maïs, soit près de trois millions d’hectares. Avant 1997, l’atrazine a servi comme algicide dans les étangs ornementaux et les aquariums.
Avant son interdiction, l’atrazine était très apprécié du fait de sa simplicité d’usage, de son efficacité et de son prix peu élevé. La consommation française d’atrazine a atteint une valeur supérieure à 5000 tonnes par an. L’atrazine a été interdit en Europe en 2003.
Les dangers de l’atrazine
Pour beaucoup d’entre nous, boire l’eau du robinet, ça coule de source ! Seul souci, selon notre situation géographique, il y a parfois d’infimes traces de polluants qui se fraient un chemin jusque nos robinets, malgré tout le dispositif en amont pour purifier l’eau potable.
L’atrazine dans l’eau du robinet
En effet, l’eau potable est puisée dans les réserves près de chez vous (lacs, rivières, nappes phréatiques, aquifères profonds) qui ont été – ou pas – infiltrées par l’atrazine à l’époque de son utilisation.
Une eau « propre », qu’est-ce c’est ?
Les critères qui caractérisent une eau “propre à la consommation” sont :
- La qualité microbiologique : l’eau ne doit contenir ni parasite, ni virus, ni bactérie pathogène.
- La qualité chimique : les substances chimiques autres que les sels minéraux font l’objet de normes très strictes. Ces substances sont dites “indésirables” ou “toxiques”. Elles sont recherchées à l’état de trace (millionième de gramme par litre).
Ces normes sont établies sur la base d’une consommation journalière normale, pendant toute la vie.
- La qualité physique et gustative : l’eau doit être limpide, claire, aérée et ne doit présenter ni saveur ni odeur désagréable. Précisons cependant qu’une eau qui ne satisfait pas pleinement à ces critères ne présente pas forcément un risque pour la santé.
- Les substances “indésirables” : leur présence est tolérée tant qu’elle reste inférieure à un certain seuil (le fluor et les nitrates par exemple).
- Les substances aux effets toxiques : le plomb et le chrome en font partie. Les teneurs tolérées sont extrêmement faibles, parfois de l’ordre du millionième de gramme par litre.
- Les eaux adoucies ou déminéralisées : les eaux traitées par un adoucisseur d’eau doivent contenir une teneur minimale en calcium ou en magnésium (dureté), de même qu’en carbonate ou en bicarbonate (alcalinité).
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