Les polluants des saumons
Autre polluant pointé du doigt, le teflubenzuron, dont on a trouvé des taux faramineux dans le saumon norvégien (et écossais !). Or le teflubenzuron est un pesticide utilisé pour tuer les poux parasitant les saumons en cage, et qui est très toxique pour l’homme.
Pas de panique : tous les saumons que l’on achète ne sont pas infectés.Car comme le montre une étude du NIFES, Nasjonalt institut for ernærings (Norvège) de janvier 2013, les éleveurs respectent une période d’attente avant de tuer les saumons et de les expédier. Le Nifes a mesuré les taux de diflu- ou du teflubenzuron qui restaient après cette période d’attente et ces taux étaient en dessous de ceux autorisés par les autorités. Ils étaient donc conformes et donc mangeables sans danger.
De plus, les Norvégiens ont multiplié les contrôles. Et d’après Maria De Perlinghi, la directrice France du Centre des Produits de la Mer de Norvège, d’autres substances suspectes sont également présents mais à des taux sous contrôle : les POP (dioxines et PCB inclus) sont très en dessous des valeurs limites sanitaires autorisées dans le saumon norvégien.
conclusion : Que faire ?
Face à la polémique, certains responsables gouvernementaux ont appelé à restreindre la consommation de saumon. En juin 2010, la coprésidente du groupe des Verts au Parlement européen, Monica Frassoni, avait proposé de boycotter le saumon d’élevage norvégien. La Russie a, pour sa part, profité de l’occasion pour cesser ses importations de saumon de Norvège..
Faut-il ne manger que du saumon sauvage ? Pas forcément car comme le souligne des toxicologues, les saumons d’élevage sont surveillés et soumis à des restrictions dans le but d’obtenir des attestations sanitaires ou des labels de qualité. Le saumon sauvage est lui fréquemment pollué par divers substances toxiques pour l’homme (comme les PCB par exemple).
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Pour l’instant la consommation de saumon ne semble pas fléchir. Mais faut-il s’en méfier ? Début avril 2014, le premier producteur de saumon norvégien, Marine Harvest, a en partie répondu et en prenant des mesures pour décontaminer son poisson : il a annoncé qu’elle allait désormais nourrir ses poissons avec des aliments décontaminés afin de réduire la teneur en dioxines et PCB du poisson d’élevage. Les poissons vont donc désormais consommer des huiles de poissons préalablement nettoyées de certains contaminants environnementaux.
En novembre 2013, les ventes de saumon norvégien ont plongé. C’est pourquoi, pour redresser leur image, il faudrait également décontaminer également les huiles végétales (3) pour faire un pas de plus vers une filière irréprochable.
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Page suivante : la réaction officielle de l’embassade de Norvège
(1) (source :http://www.bibliomer.com/consult.php?ID=2000-0896)
(2) Sur la pollution des saumons d’élevage d’Ecosse :.http://www.journaldelenvironnement.net/article/en-ecosse-les-eleveurs-de-saumons-deversent-leurs-pesticides-dans-les-lochs,34608
‘3) Une étude de 2010 de l’université de Bergen a démontré les effets nocifs sur la santé des rongeurs d’une nourriture à base d’huile de poisson contaminée. Les rats nourris avec des huiles décontaminées ne présentaient pas les symptômes concernés