Autrefois un produit de grand luxe, le saumon est aujourd’hui le poisson frais le plus consommé par les Français. La Norvège est le premier producteur mondial de saumon fumé. Et il faut dire que la réputation du Saumon de Norvège est bonne auprès du consommateur. Or voici une nouvelle qui va fissurer cette belle image. Il y a-t-il réellement danger à manger ce saumon norvégien ?
La Norvège admet que son saumon présente des risques pour la santé
C’est un fait désormais reconnu par les autorités norvégiennes elles-mêmes, le saumon d’élevage norvégien est dangereux pour la santé, surtout chez les enfants et les femmes enceintes.
Il faut savoir que la moitié de la production de saumon provient de l’aquaculture, suite à un développement particulièrement rapide des élevages, principalement en Europe du Nord (Norvège, Ecosse) et au Chili. Presque toute la production porte sur une seule espèce appelée saumon atlantique. (1)
C’est une enquête au long cours du magazine norvégien VG qui est arrivé à faire reconnaître le caractère dangereux du Saumon par les Autorités sanitaires norvégiennes, qui évidemment étaient bien embêtées, vu l’enjeu économique que cela représente pour ce pays scandinave.
Et beaucoup de monde est concerné ! En effet, les 3 grands producteurs de Saumon (France, Allemagne et Pologne), utilisent une matière première d’importation, du saumon en provenance à plus de 70 % de Norvège. La Norvège a expédié 250 millions de tonnes de saumon expédiées en France de 1974 à 2008, soit 250 000 tonnes de poissons de 3,87 kg en moyenne.
Ce n’est donc, comme souvent que la pression des médias, qui a fait sortir du déni les producteurs et les Autorités norvégienne, jusqu’à l’aveu du gouvernement norvégien qui a fait grand bruit !
Le saumon, un enjeu de taille pour la Norvège : 60 % de la production mondiale de saumon proviennent des élevages norvégiens et représentent 20 milliards d’euros de recettes chaque année.
Saumon : des polluants directement nocifs
Une chercheuse du laboratoire de biochimie de Bergen, Anne-Lise Bjorke Monsen, explique que les polluants qu’on trouve dans le saumon de Norvège agissent directement sur l’organisme et affectent le métabolisme.
« Autisme, hyperactivité et baisse du QI »
Ces polluants agissent aussi sur le cerveau et les symptômes les plus fréquents sont la baisse du QI, l’autisme et l’hyperactivité. Autre effets, ils affaiblissent et pervertissent les défenses immunitaires. Plus alarmant encore, ces polluants se transmettent, notamment de la mère à l’enfant via l’allaitement.
Saumon : quels sont les polluants incriminés ?
Tout d’abord, il s’agit du diflubenzuron, un insecticide que l’Autorité européenne de sécurité alimentaire considère comme « hautement toxique pour les organismes aquatiques ». Depuis les années 80, l’usage de cette substance est très surveillée. On l’utilise pour éliminer un petit crustacé qui se nourrit de la peau, du sang et du mucus des poissons : c’est le pou de mer qui fait des ravages dans les fermes piscicoles. Car les jeunes saumons sont très vulnérables à ce pou de mer ; 15 à 20 % y succombent.
Dès 2010, le Ministre de l’agriculture français d’alors, Bruno Le Maire, avait alerté son homologue norvégien en lui écrivant au sujet du diflubenzuron : « Pour ces raisons, son administration aux poissons destinés à la consommation humaine n’est pas autorisée ». Le saumon traité au diflubenzuron est donc théoriquement interdit en France et ne devrait pas pourvoir être acheté . Et pourtant.
Des risques pour l’environnement : dès 2009, l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a clairement établi que le diflubenzuron est « hautement toxique pour les organismes aquatiques »