Dermatose nodulaire contagieuse : ce qu’il faut en savoir
Alors que l’épizootie bovine touche les troupeaux dans l’Hexagone, il faut également séparer le vrai du faux à son sujet.

La colère des agriculteurs grandit, face à la multiplication des foyers de dermatose nodulaire contagieuse. Alors que le virus se propage, les vraies et fausses informations à son sujet également.
Une maladie qui ne touche pas l’homme
Premier point essentiel : cette maladie ne peut pas se transmettre à l’homme. Ce virus est strictement spécifique à l’espèce bovine, mais est incapable d’infecter les cellules humaines. En plusieurs décennies de circulation et d’observation de ce virus, aucun cas humain n’a jamais été observé. Il faudrait réellement des changements, des mutations biologiques majeurs pour assister à une adaptation à l’homme.
Quid de la vaccination des troupeaux ? Ce vaccin n’est en réalité pas immédiatement efficace. Sa protection des bovins n’est réellement efficace et durable qu’au bout de deux à trois semaines. Avant ce délai, le cheptel ne sera donc que partiellement protégé et restera vulnérable en cas d’exposition au virus. En revanche, le fait de vacciner le cheptel fait que la France ne sera plus considérée comme « indemne » face à la maladie, statut qui bloquerait les exportations de la viande bovine française. D’où, également, le choix d’avoir recours à l’abattage de l’ensemble du troupeau.
Une viande impropre à la consommation
Suite à l’abattage de troupeaux face à la dermatose nodulaire contagieuse, risque-t-on de manquer de viande en France ? En principe, ce virus ne pouvant toucher l’homme, la viande d’un animal infecté pourrait être consommé. Mais dans les faits, le mauvais état général de l’animal rend cette viande impropre à la consommation. Qui plus est, le fait d’abattre les animaux sur le lieu d’exploitation et non en abattoir empêche de considérer cette viande comme étant de boucherie.
À l’heure actuelle, seuls quelques milliers d’animaux, au total, ont été abattus sur un cheptel de 16 millions de têtes en France. Alors que la France importe déjà un quart de sa consommation de viande bovine, un abattage massif pourrait également poser problème, et au passage rendre la viande plus chère encore.
Lire aussi
Les prairies et l’élevage des ruminants au coeur de la transition agricole et alimentaire
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument



























