La pire sécheresse depuis 1893 : l’Angleterre manque d’eau

L’Angleterre doit faire face à une sécheresse historique à cause du réchauffement climatique.

Rédigé par , le 13 Aug 2025, à 7 h 35 min
La pire sécheresse depuis 1893 : l’Angleterre manque d’eau
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Depuis le printemps 2025, l’Angleterre s’enfonce dans une sécheresse historique. Le 11 août 2025, les autorités ont classé le déficit d’eau comme un incident d’envergure nationale. Les réservoirs plongent, les rivières s’assèchent, les nappes reculent ; des restrictions se généralisent.

Une sécheresse jamais vue depuis plus de 100 ans frappe l’Angleterre

Le printemps 2025 a été le plus sec en Angleterre depuis 1893, avec 44 % des pluies moyennes seulement, et l’un des plus chauds et ensoleillés jamais observés au Royaume-Uni. Cette combinaison — chaleur précoce et déficit pluviométrique massif — a creusé des sols très déficitaires dès mai 2025, empêchant le rehaussement normal des nappes phréatiques et des stocks en début d’été.

Résultat : alors même que juillet 2025 a apporté davantage de pluie qu’au cours des six mois précédents, le mois est resté sec à l’échelle des normales (environ 89 % de la moyenne), insuffisant pour inverser la tendance. Les services hydrologiques signalent en parallèle une hausse des vagues de chaleur : la quatrième de l’été était annoncée mi-août, favorisant évaporation et demande accrues, et aggravant la pression sur l’approvisionnement.

Le 15 juillet 2025, les West Midlands et East Midlands sont passés en sécheresse officielle, après des semaines déjà classées en « prolonged dry weather ». Puis, le 11 août 2025, le National Drought Group a défini la pénurie d’eau en Angleterre comme un « incident d’importance nationale », appelant à réduire la demande, réparer les fuites et prioriser les usages essentiels.

Le niveau des nappes baisse à vue d’oeil

D’après les bilans officiels, les réservoirs anglais n’étaient plus qu’à 67,7 % de leur capacité la première semaine d’août, contre 80,5 % en moyenne saisonnière ; -2 points en une semaine, selon ITVX. Plus de trois quarts des réservoirs sont classés sous la normale pour la saison et près de la moitié sont notablement ou exceptionnellement bas.

Côté cours d’eau, plus de quatre cinquièmes des stations de référence ont vu leurs débits moyens mensuels baisser en juillet, et plus de la moitié sont sous la normale, dont un contingent notablement ou exceptionnellement bas dans le Nord-Est. Les nappes suivent la même pente : fin juillet, la quasi-totalité des points suivis étaient en retrait saisonnier, avec des aquifères crayeux (chalk) surreprésentés parmi les niveaux bas ou notablement bas — un mauvais signal pour la période août-septembre, traditionnellement sèche.

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