Ne vous leurrez pas : si 2016 s’annonce probablement comme l’année la plus chaude depuis 1880, ce n’est pas parce que 1880 a été encore plus chaude. C’est simplement le point de départ des mesures de température fiables et comparables aux mesures actuelles…
Bien sûr, à l’échelle franco-française, avec le mauvais temps que nous avons connu à la fin de l’hiver et au printemps, entendre dire que 2016 pourrait être l’année la plus chaude surprend. Pourtant, à l’échelle planétaire, les données ne mentent pas : les six premiers mois de l’année 2016 ont déjà été plus chauds que les six premiers mois de l’année 2015, qui formaient déjà le record de référence.
0,2°C de plus sur la planète par rapport à 2015 fait de 2016 l’année la plus chaude jamais enregistrée
Cette différence est plus que significative, puisque si cette progression continuait au même rythme de 0,2°C entre 2016 et 2017 puis les années suivantes, on assisterait à une élévation de la température moyenne du globe de… 1°C en cinq ans, plus très loin de l’objectif des 1,5°C à ne pas atteindre avant la fin du siècle.
Les températures moyennes des six premiers mois de 2016 battent de 1,3°C la moyenne de celles enregistrées sur la planète en 1880 : on flirte toujours avec les 1,5°C de la COP21 ! De plus, cela fait maintenant 14 mois de suite que les records de température mensuels sont battus.
Juin 1976, le dernier mois de juin plus frais que la moyenne
La terre a connu le 40e mois de juin consécutif a affiché des températures au-dessus de la moyenne des mois de juin du XXe siècle. La dernière fois qu’il a fait plus frais que la moyenne en juin remonte à 1976.
Illustration bannière : Enfants jouant dans une fontaine pour se rafraîchir : records de températures en juin 2016 et sur l’année entière – © Sergey Ryzhov Shutterstock