Protéger les sols : une nécessité capitale
D’autres phénomènes menacent les sols, tels que le tassement, l’érosion ou encore la salinisation. A tel point que la FAO estime « qu’en l’absence de mesures de protection des sols à l’échelle mondiale le total des terres arables et productives par personne en 2050 représentera le quart seulement du niveau de 1960 ».
José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO a souligné que les sols, bien que vitaux, étaient souvent oubliés « les rôles multiples des sols passent souvent inaperçus. Les sols n’ont pas de voix, et peu de gens parlent pour eux. Ils sont notre allié silencieux dans la production alimentaire ».
Ce dernier a également mis en évidence l’importante contribution de sols sains « pour atteindre nos objectifs de sécurité alimentaire et de nutrition, lutter le changement climatique et assurer un développement global et durable ».
Protection des sols : il faut mettre l’accent sur l’agriculture familiale
José Graziano da Silva a souligné les liens importants qui existent entre les sols et l’agriculture familiale.
Il a ainsi affirmé « nous devons soutenir les agriculteurs familiaux en vue de soutenir les sols. Nous devons gérer les sols de manière durable. Il existe de nombreuses façons d’y parvenir, comme la diversification des cultures, une pratique commune à la plupart des agriculteurs familiaux à travers le monde, qui donne le temps aux éléments nutritifs essentiels de se régénérer.
Ce n’est qu’un exemple de la contribution des agriculteurs familiaux à la production alimentaire, la préservation de nos ressources naturelles, et la sauvegarde de la biodiversité ».
Les synergies sont évidentes : les agriculteurs familiaux dépendent de la santé des sols et les sols dépendent de ces derniers. La planète a besoin des agriculteurs familiaux et de sols sains pour garantir un avenir durable et sûr du point de vue de la sécurité alimentaire.
Mieux gérer les sols pour stimuler la biodiversité
Un quart de la biodiversité de la planète vit sous terre. Ces différents organismes (vers de terre, champignons etc.) notamment les racines des plantes, agissent comme principales locomotives du cycle nutritif.
Comment ? En améliorant l’apport en nutriments des plantes qui, à leur tour, soutiennent la biodiversité hors-sol.
Une meilleure gestion des sols permettrait donc à ces organismes généralement insoupçonnés de stimuler la capacité des sols à absorber le carbone et à atténuer la désertification.
Ainsi, davantage de carbone est séquestré, ce qui contribue à réduire les propres émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture.
Des projets en cours pour revaloriser les sols
Parmi les priorités les plus urgentes figurent la mise à jour, la normalisation et la diffusion au plus grand nombre des connaissances mondiales relatives aux types de sol et à leur répartition.
Actuellement, les données sur les sols sont très souvent dépassées, limitées ou fragmentées.
L’une des priorités de la FAO est donc d’établir un système d’information mondial sur les sols comportant des données et des informations fiables pour la prise de décisions sur la gestion des sols.
La FAO a entrepris une série d’initiatives, notamment le lancement du Partenariat mondial sur les sols, qui a donné naissance à son bras opérationnel, le Fonds des sols sains.
Et vous, comment pensez-vous célébrer l’année des sols décrétée par la FAO ?
A noter que cela peut prendre jusqu’à 1000 ans pour former un centimètre de sol.
Ainsi, la gestion durable des sols est nécessaire, car moins coûteuse que la restauration et parce-ce qu’elle est nécessaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de son impact ainsi que pour le développement durable en général.
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