Voiture électrique : elle a un impact environnemental
Lorsque l’on parle de voiture électrique et de son aspect positif pour l’environnement, on oublie parfois que celle-ci a quand même un impact sur ce dernier.
En effet, l’Observatoire du nucléaire pointe notamment l’électricité d’origine nucléaire (à 75 % en France), qui sert à recharger les batteries, et le lithium, qui sert à les fabriquer. Leur exploitation peut parfois polluer l’environnement.
Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire commente « il y a une folie furieuse autour de la voiture électrique. Certes, la voiture électrique ne pollue pas quand elle circule, mais elle pollue avant et après, et surtout elle délocalise la pollution autour des mines d’uranium et de lithium, des centrales nucléaires, des sites de stockage de déchets radioactifs ».
Voiture électrique : elle réduit d’une bonne dose la pollution locale
Si l’on s’attache aux faits et que l’on compare véhicule électrique et véhicule thermique, on note toutefois que la voiture électrique a de gros avantages.
Si elle sort de l’usine en ayant émis plus de CO2 (à cause de l’extraction des métaux qui composent la batterie notamment), la voiture électrique rattrape assez vite son retard grâce à une électricité nucléaire peu ou pas émettrice de gaz à effet de serre, mais qui génère toutefois des déchets radioactifs.
Pour un cycle de vie moyen estimé à 150 000 kilomètres, elle émettra au total quelques 10 tonnes de CO2, contre 22 tonnes pour une voiture diesel et 27 tonnes pour une voiture à essence*.
Alors, faut-il voir la coupe à moitié pleine concernant la voiture électrique ? Ou celle à moitié vide ? Qu’en pensez-vous ?
A noter que le projet de loi sur la transition énergétique prévoit 7 millions de points de recharge pour voitures électriques d’ici à 2030.
Le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique est pérennisé et majoré pour atteindre jusqu’à 10 000 euros lorsqu’il s’accompagne d’une mise au rebut d’un véhicule diesel.
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* Autolib’ à Paris et Bluely à Lyon.
* Chiffres issus du rapport de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).
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