Bonus écologique, conditions préférentielles : le gouvernement français souhaite pousser les consommateurs à acheter électrique. Les Français sont-ils prêts à franchir le pas ?
« La voiture électrique est l’avenir de la France. » C’est en tout cas ce qu’a déclaré Arnaud Montebourg en sortant d’une Renault Zoe devant l’Élysée début octobre 2012. Essayant ce modèle à l’occasion d’un Conseil des ministres, le ministre du Redressement productif a précisé que la voiture électrique du constructeur français sera lancée en France en 2013. La tendance générale : forcer la préférence, pour aider les Français à passer à l’acte. Et pour cause.
Les contraintes : les Français hésitent … un peu moins
Malgré ses avantages écologiques évident, la voiture électrique n’a pas toujours bonne presse. Outre le nombre de points de rechargement de la batterie, on reproche essentiellement à ce véhicule son manque d’autonomie. La Zoé annonce de 150 à 210 kilomètres d’autonomie selon la conduite, bien plus que le parcours moyen d’un Français en voiture. Pour une recharge d’environ trois heures, une voiture électrique peut parcourir en moyenne 50 à 150 km, là encore de quoi aller et venir en ville sans aucun souci. Côté vitesse, on plafonne autour de 110 / 130 km km/h selon les modèles, un peu faible pour certains.
« Je suis très attiré par une voiture électrique, mais je n’ose pas« . Telle pourrait être la position résumé de Monsieur le Français lambda. Ce n’est pas nouveau. Déjà en 2008, 94 % des Français déclaraient être intéressés par le fait d’avoir une « voiture propre ».
Constructeurs comme Politiques ont bien compris que pour que le marché se développe, la voiture électrique ne soit pas être plus chère à l’achat qu’un véhicule ordinaire. Et pour augmenter la compétitivité des prix, l’Etat doit être soutenir activement dans le développement des infrastructures destinées aux véhicules propres.
Des aides de l’Etat à la voiture électrique
Le Grenelle de l’environnement de 2007 et les initiatives Borloo (prime écologique) avaient lancé la tendance. Récemment, le gouvernement a annoncé un système de bonus écologique de 5000€, favorable au véhicule électrique, qui pourrait augmenter (on parle de 7000€). En comparaison, le malus écologique pour une voiture de ville diesel est d’environ 500€.
Des tarifs préférentiels
Le groupe Renault a ainsi expliqué à la presse que la Zoe sera vendue « au prix de la Clio grâce au bonus écologique« . Le gouvernement a de plus précisé début octobre qu’un tarif préférentiel sera appliqué aux voitures électriques pour stationner, ainsi que sur les péages autoroutiers. De leur côté, les assurances développent des tarifs adaptés, visant au développement du marché.