Avec des implantations en France toujours plus nombreuses, les réseaux de bus électriques jouent un rôle primordial dans la lutte du gouvernement contre les menaces environnementales. En effet, tandis que les mesures politiques sont souvent dictées par l’immédiateté des alertes, l’électrification des bus apparaît être une solution pérenne pour contrer les atteintes à l’écologie, comme la pollution de l’air notamment.
Le bus 100 % électrique en modèle
La pollution de l’air n’est pas le problème d’un jour, que l’on arrange – ou croit arranger – puis que l’on délaisse. Aussi longtemps qu’il faudra à l’être humain respirer pour vivre, le souci d’une qualité de l’air optimum doit faire partie intégrante des engagements du politique.
D’ailleurs, les Français ne s’y trompent pas, et 42 % d’entre eux placent la pollution de l’air en tête de leurs préoccupations environnementales. Il apparaît toutefois que les mesures sont trop souvent prises en réaction de, et non pour prévenir, les atteintes à l’environnement.
Nombre de décès prématurés en Europe dus à la pollution de l’air
La forte augmentation du taux de particules fines dans l’air – créant un couvercle ne permettant pas aux pollutions de s’échapper – en mars dernier, a par exemple été l’occasion pour le gouvernement de ressortir de son tiroir le dossier « qualité de l’air », et d’expérimenter quelques solutions alternatives comme les transports en commun gratuits ou la circulation alternée.
Mais alors qu’une nouvelle pollution aux particules fines vient de gagner Paris, les autorités déclenchant le seuil d’information et réinstaurant lesdites solutions alternatives, il convient de s’intéresser aux mesures propres à faire diminuer les pollutions qui ne peuvent, par définition, passer au travers de ces couches de particules. L’électrification des bus est de ce point de vue un exemple remarquable.
Trois villes françaises passent au bus électrique
Trois villes françaises viennent récemment de passer commande de minibus électriques afin de desservir leur centre-ville.
La municipalité de Pau, tout d’abord, testait en juin dernier les navettes électriques « Bluebus » du groupe de transport et logistique français Bolloré, en remplacement de ses véhicules à motorisation thermique actuels. Après 4 années d’atermoiements, la cité béarnaise imite enfin d’autres villes d’Aquitaine, parmi lesquelles Bordeaux, Bayonne et Toulouse, et mise sur l’écologie de ses transports publics. La ville rose vient d’ailleurs elle aussi de mettre en service une flotte de 10 bus électriques qui sillonnera son centre, là encore afin de remplacer les anciens minibus thermiques.
« A l’horizon 2025 l’ensemble du parc de bus sera électrique » à Paris. Le gouvernement de Québec au Canada a la même ambition : il veut que les bus soient tous électriques d’ici 20 ans et donc, que la flotte de la STM soit entièrement électrique d’ici 2025 (photo de une).
Des bus électriques à Paris : pas trop tôt !
C’est surtout à Paris, 84ème du classement sur la qualité de l’air dans les villes d’Europe (1), que la transition thermique-électrique se fait le plus attendre. A ce sujet, Pierre Mongin, PDG de la Régie autonome du transport parisien (RATP) faisant du développement durable de la mégalopole une de ses priorités, a déclaré souhaiter « qu’à l’horizon 2025 l’ensemble du parc de bus soit électrique. »
D’après M. Mongin, c’est la démarche engagée par Londres – où la RATP exploite via sa filiale RATP Dev. une grande partie du réseau des transports en commun – qui a converti son parc de bus aux technologies hybrides (motorisation Diesel-électrique). « En associant entreprises de transports et constructeurs, le prix des bus hybrides a fortement baissé au Royaume-Uni, constate-t-il. Pour l’électrique, nous pouvons entreprendre la même chose. »
Et comme à Pau, c’est le groupe Bolloré qui a remporté l’appel d’offres lancé en octobre 2013 par la RATP, pour rénover et moderniser ses transports, via sa société-filiale Blue Solutions implantée à Laval. Le groupe français jouit en effet d’une grande expérience dans le domaine de l’électrification des transports en commun, ayant à son actif plusieurs contrats passés avec les villes de Tours, Rambouillet, Laval, Bayonne, Tarbes, Bordeaux et, donc, Pau, entre autres.