Strasbourg, Nantes, La Rochelle… ces villes qui ont diminué la part de l’automobile, sans faire enrager les automobilistes
Dans de nombreux classements, Strasbourg, Nantes, La Rochelle, mais aussi Angers et Bordeaux, ressortent comme villes ayant le mieux réussi à améliorer le cadre de vie par une politique active des transports publics, et à réduire le transit automobile dans l’hypercentre, en incitant les modes de transport doux, et en créant des places de stationnement à l’entrée de la ville. Le tout « pour dissuader le déferlement des voitures et changer l’état d’esprit des habitants », selon Roland Ries, le maire de Strasbourg.
De fait, l’époque est loin où les transports publics étaient vus comme le mode de déplacement des pauvres. Un sondage réalisé fin 2014 par l’IFOP pour le compte de l’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTP) et de son observatoire de la mobilité, montre que 50 % des Français utilisent régulièrement les transports publics, alors que les trois quart d’entre eux possèdent une voiture. L’UTP en conclut que « les utilisateurs des transports publics sont très rationnels et savent que chaque mode a sa zone de pertinence. »
Les critères essentiels pour un service de qualité pour les Français ce sont…
La ponctualité (pour 54 % des répondants), la fréquence (50 %) et la sureté (48 %). Le confort n’est prioritaire que pour 17 %, 11 % pour l’information voyageurs et 8 % pour l’accueil.
La popularité croissante des transports publics est une tendance nette, renforcée par le contexte économique, mais qui donc pourrait se retourner en temps de reprise. Néanmoins, même si la voiture reste le mode de déplacement dominant, les progrès réalisés ces dernières années par les transports collectifs en termes d’offre et de qualité, portent leurs fruits.
Si, lors des dernières élections municipales, les élus responsables de ces politiques n’ont pas tous été réélus, l’évaluation des résidents reste globalement positive. Contre la thrombose urbaine, l’avenir est à l’équilibre des modes de transports, et donc à la réduction de la part automobile. Élus locaux, soyez confiants !
Sources :
Le livret « Les villes où il fait bon rouler » de 40 millions d’automobilistes : http://bit.ly/1fXwCEF
Le classement 2014 de TomTom est disponible parmi les autres études de trafic de la société : http://www.tomtom.com/en_gb/trafficindex/
Le dossier d’INRIX sur les coûts des embouteillages : http://bit.ly/1EFi2eC
L’observatoire de la mobilité 2014 réalisé par l’IFOP : http://bit.ly/1DK0LTM