Une nouvelle étude révèle que plus un arbre est vieux, plus il a tendance à absorber du CO2.
De l’utilité des vieux arbres
Nous étions déjà tous convaincus que la forêt est un trésor : de la beauté des paysages jusqu’à l’application très pratique de la sylvothérapie, en passant par l’absorption de CO2, les forêts sont à la fois esthétiques et utiles à la biodiversité.
Le postulat de base a cependant été durant de nombreuses années que les vieux arbres contribent moins à l’absorption de dioxyde de carbone.
De la même manière que pour un animal, on partait du principe que la croissance diminue après une première phase très active.
Une analyse historique de multiples espèces
C’est ce qu’a voulu vérifier Nathan Stephenson, écologiste à la US Geological Survey de Three Rivers, en Californie, aux Etats-Unis. Ses collègues et lui viennent de publier le résultat de leur étude dans la revue Nature, afin de déterminer l’impact exact des forêts sur le changement climatique.
La quarantaine de chercheurs a analysé des données remontant jusqu’à 80 ans en arrière. Le postulat a été contré : en réalité plus un arbre est vieux, plus il capture de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Un arbre ne cesse jamais de grandir ! L’équipe a étudié 670.000 arbres pour 403 espèces différentes, présentes un peu partout sur le globe.
Dans tous les cas, les spécimens les plus grands et les plus vieux de chaque espèce grandissaient le plus vite et absorbaient donc le plus de CO2. Le CO2 est ensuite stocké dans le tronc, les branches et les feuilles.
Les vieilles forêts stockent plus de carbone !
Cette réponse vient expliquer le fait que les forêts les plus vieilles stockent plus de CO2, comme l’explique Nathan Stephenson : « Nous savions déjà que les forêts anciennes stockaient plus de carbone que des forêts plus jeunes, mais les forêts anciennes ont des arbres de toutes tailles et il n’était pas clair lesquels grandissaient le plus vite, capturant ainsi le plus de dioxyde de carbone« .
Si les forêts sont de véritables puits de dioxyde de carbone, il reste à déterminer à quel point elles ralentissent le changement climatique. Quoi qu’il en soit, « pour réduire le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère, c’est mieux d’avoir davantage de gros arbres« . L’équipe de chercheurs travaille à présent sur l’interaction entre climat et forêts.
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