La distance parcourue compte peu dans le bilan carbone
Surprise, on pensait que le grand import d’aliments est très néfaste. Pourtant, pour dire les choses simplement : la distance parcourue par les aliments compte peu dans les émissions totales de CO2.
La plus grande part de ces émissions dépendent avant tout de la nature des produits (viande rouge, blanche, légumes, …) , Pour alléger le poids CO2 de votre régime, le mieux est de diminuer la quantité de viande dans votre assiette.
Ces chercheurs modèrent donc l’enthousiasme de certains locavores qui veulent consommer le plus d’aliments produits sur place possible. Ce qui compte c’est le choix de vos aliments avant tout car des produits locaux sont parfois tout aussi « lourds » en CO2 que des produits cultivés loin et importés avec des transports polluants.
Local vs importé ?
On a déjà abordé l’exemple du bouquet de roses du Kenya comparé au bouquet cultivé dans une serre en Europe, chauffée et éclairée toute l’année, par des salariés européens. Lequel vaut mieux ?
Le bilan énergétique d’une rose cultivée au Kenya et acheminée par avion est meilleur de moitié à celui d’une rose cultivée en serre chauffée et éclairée 24 heures sur 24 au Pays-Bas : 335g de CO2 contre 670g.
Autrement dit, un locavore ou un flexitarien cohérent (et efficace) est un consommateur qui mange local mais allège en même temps sa consommation carnée.
Il faut ajouter pour être complet que l’impact de l’alimentation ne se limite pas aux émissions de gaz à effet de serre : il faudrait prendre en compte les notions d’eau virtuelle, de création de lien social et de richesse sur les lieux de production, des aspects sanitaires, … Pas si simple d’être un gourmet de nos jours.
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(1)Food-Miles and the Relative Climate Impacts of Food Choices in the United States ; publié dans le Journal of Environmental Science and Technology et repris par la Harvard Business Review
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