C’est une info très ponctuelle mais qui nous a ému : un garde de parc naturel camerounais, qui aurait pu rester anonyme, a malheureusement été projeté sur le devant de la scène. Il a été torturé puis assassiné, attaché à un arbre. Pourquoi ?
Parce qu’il tentait de faire son métier : protéger les gorilles.
Protéger les gorilles des braconniers était sa mission.
Jean-Achille Zomedel, ecogarde
Il s’appelait Jean-Achille Zomedel et il était écogarde depuis 12 ans pour le Parc National de Lobéké (Cameroun). Un second écogarde camerounais a été blessé par cette bande de barbares mais il a pu s’échapper.
Le 26 Septembre, les 2 écogardes avait repéré deux cadavres de gorilles tués par une bande de braconniers aux abords du parc. Ils s’étaient fait tirer dessus.
Le lendemain, ils retournaient dans cette zone à gorilles, à la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine. Pour la dernière fois.
Ecogarde au prix de sa vie
Ce drame illustre la difficulté qu’il y a à protéger les gorilles des plaines de l’Ouest, une espèce protégée. La violence et l’appât du gain sont souvent plus forts que le dévouement des fonctionnaires camerounais ou centrafricains. Plus tôt dans l’année, des braconniers avaient massacré un groupe de 6 pygmées Baka.
A notre avis, ces écogardes qui, malgré un salaire plus que modeste, savent qu’ils s’exposent chaque jour à la violence pour défendre la biodiversité, font partie des héros modernes. Nous voulions leur rendre hommage.
Les gardes forestiers du Sud Cameroun ont, avec le soutien de l’armée, confisqué 17 armes de guerre AK 47 des braconniers, en 2010. Depuis janvier 2011, près de 50 braconniers ont été arrêtés dans le PNL et envoyés à Yokadouma pour être jugés.