Ordinateur, tablette, smartphone : aujourd’hui presque tout le monde peut facilement se connecter sur internet pour travailler, rester en contact avec sa tribu, organiser ses loisirs, faire des achats… Mais qui a une idée de l’impact écologique de ces pratiques devenues tellement courantes, comme l’envoi d’un email ou l’utilisation d’un moteur de recherche ?
Nous devenons de plus en plus éco-responsables et n’hésitons pas à changer peu à peu nos comportements du quotidien : tri des déchets, achat de produits biodégradables, ou aménagement de la maison pour faire des économies d’énergie… Au travail aussi, nous avons réduit le nombre de pages imprimées et privilégions l’email comme outil de communication et de recherche ou de diffusion d’information principal. Mais le numérique est-il aussi neutre qu’on voudrait bien le penser ? Quel est l’impact d’une recherche sur internet ? Et de l’envoi d’un courriel ?
La recherche d’information en ligne de mire
Avec plus de 5 milliards d’internautes dans le monde en 2022, la recherche d’informations sur internet est en constante progression. Près de 100 000 requêtes sont soumises toutes les secondes au moteur de recherche Google ! Chaque requête correspond à 7 grammes équivalent CO2 émis, soit… 220 752 000 kg de CO2 par an.
© silvabom
Réduire l’impact écologique de notre utilisation web
Selon l’ADEME, il est tout à fait possible de réduire l’impact écologique de notre utilisation d’internet. Pour cela, l’agence recommande :
- de diminuer le nombre de pages consultées en utilisant des mots clés précis lors de nos recherches
- de saisir quand c’est possible, directement l’adresse du site dans la barre de navigation
Chacun de ces usages permettrait une économie de 5 kg équivalent CO2 par an, une économie qui représente annuellement les émissions équivalentes à environ 40 km parcourus en voiture classique.
Un email : 19 grammes de CO2 émis
En 2022, ce sont 306 milliards de messages électroniques qui seraient envoyés chaque jour dans le monde. Estimation pour 2023 : 347 milliards…
On estime également qu’un collaborateur travaillant dans une entreprise de 100 personnes environ recevrait en moyenne 88 e-mails par jour, et en enverrait 34.
Chaque envoi de courrier électronique provoque des émissions d’équivalent CO2, à raison de 20 grammes par e-mail. Mais, le bilan carbone des courriels s’alourdit également en fonction du nombre de destinataires, ainsi que du temps de stockage d’une pièce jointe sur un serveur (data center). En effet, un courrier électronique abandonné dans la boîte à messagerie pendant un an génère 10 g de dioxyde de carbone supplémentaires.
infographie © CleanFox
Selon l’ADEME, « une entreprise de 100 personnes génère chaque année rien qu’avec son courrier électronique 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris et New York ».
De plus, même si les entreprises (et les particuliers) sont de plus en plus sensibilisés à ce sujet, plus on reçoit d’emails, plus on est susceptible d’en imprimer inutilement…
Pour une utilisation écolo de l’email :
Éviter d’envoyer des pièces jointes trop lourdes, limiter le nombre de destinataires, éviter de stocker les messages, trier et nettoyer régulièrement sa messagerie.
Il ne vous reste plus, le temps d’une journée, qu’à compter le nombre de vos recherches sur le Web et de nouveaux emails envoyés. Calculez : c’est inquiétant…
Illustration bannière : Quelle est l’empreinte carbone de tous ces emails ? – © TijanaM