Les nouvelles concernant le trou dans la couche d’ozone, présent au dessus de l’Antartique, ne sont pas des meilleures puisqu’il s’est agrandi par rapport à l’année dernière. Toutefois, l’Organisation météorologique mondiale a reconnu à l’occasion de la journée mondiale de l’ozone : « Malgré tout, d’après les conditions météorologiques enregistrées, il (le trou dans la couche d’ozone)est moins étendu que celui de 2006« .
Le trou de la couche d’ozone s’agrandit
La superficie du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antartique était de 27 millions de km2 le 13 septembre contre 25 millions en 2007 et 29 millions en 2006. Ce trou, apparu dans les années 1980, se forme généralement mi-août puis se résorbe mi-décembre.
L’OMM appelle à la poursuite de programmes d’observations sur la couche d’ozone et de mesures jugés cruciaux. Après des décennies d’attaques chimiques, il faudra au moins 50 ans de plus pour réparer le trou d’ozone, a précisé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à l’occasion de la journée internationale pour la préservation de la couche d’ozone, célébrée le 16 septembre.
Le Protocole de Montréal, signé le 16 septembre 1987, a permis de pratiquement éliminer des substances appauvrissant la couche d’ozone comme les CFC (chlorofluorocarbones), à l’origine du trou dans la couche d’ozone.
Un deuxième accord datant de 2007 prévoit la fin progressive de l’utilisation de substances moins nocives pour la couche d’ozone, les HCFC (hydrochlorofluorocarbones).
Le secrétaire général a exprimé l’espoir que les progrès constatés grâce au suivi scientifique encourageront les Etats Membres à prendre des mesures contre de nombreux autres défis environnementaux, et pas seulement en période de croissance.
Notons qu’en 1985, outre une réduction globale de la couche d’ozone autour de la planète, avait été découvert ce »trou » dans cette couche dans l’hémisphère Sud, au-dessus de l’Antarctique, à partir de mesures prises depuis les années 50.
Durant cette même année a été signée par 22 pays la Convention de Vienne, puis deux ans plus tard le Protocole de Montréal pour prendre des mesures telles que l’élimination des chlorofluorocarbones (CFC) utilisés dans les aérosols et les réfrigérateurs et à présent les hydrochlorofluorocarbones (HCFC).
Couche d’ozone ; les scientifiques vraiment inquiets
Les scientifiques sont de plus en plus conscients des relations possibles entre l’appauvrissement de la couche d’ozone et le changement climatique, souligne l’agence de l’ONU.
En effet, l’augmentation de concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère entraîne une hausse des températures dans la troposphère et à la surface du globe.
En même temps, il se produit un effet de refroidissement dans la stratosphère, aux altitudes où se trouve la couche d’ozone. Ces dernières décennies, on a effectivement observé un refroidissement de la stratosphère en hiver, en Arctique comme en Antarctique. Cette baisse des températures facilite les réactions chimiques qui détruisent la couche d’ozone.
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