Sitôt né, sitôt jeté ! Il est blanc, doux, parfois parfumé et séduit par son côté pratique. Connaissez-vous le cycle de production du mouchoir en papier ?
L’histoire se déroule au Canada, entre les murs d’une multinationale peu connue en Europe : Kimberly Clark. L’entreprise créée à la fin du XIXème siècle et aujourd’hui cotée en Bourse, y fabrique et commercialise le fameux mouchoir Kleenex.
Il s’en vend près de trois cent milliards par an aux Etats-Unis et en Europe, près de 20 milliards rien qu’en France ! Un très bon résultat qui met en colère les associations protectrices de l’environnement telles que Greenpeace ou WWF. La raison ? il faut, pour fabriquer un mouchoir en papier qui mettra plus de trois mois avant de disparaître une fois jeté dans la nature, du papier, et donc du bois, de préférence non recyclé…
Selon ces organisations, on trouve seulement 19 % de papier recyclé dans un Kleenex ! Le reste est issu de « fibres brutes » de bois. L’entreprise nord-américaine est même montrée du doigt puisqu’elle « se sert » dans la forêt boréale canadienne où grandissent en paix des arbres plusieurs fois centenaires.
Fabriqué à base de papier recyclé, le mouchoir serait moins doux et moins adapté sur le plan marketing. Résultat : il faut pour produire une tonne de papier de première qualité, 222 fois plus d’eau et 2,76 fois plus d’électricité que pour une tonne de papier recyclé ! Mais c’est bien connu, le client est roi…
Les papiers recyclés dans le commerce permettent de limiter la pollution au niveau de la fabrication, on évite de couper les arbres, matières premières du mouchoir en papier.
Alors même enrhumés, soyons « éco-consommateurs » ! Utilisons des mouchoirs en tissu plutôt que des mouchoirs en papier. Et si vous trouvez cela moins glamour, personnalisez-les en brodant vos initiales ou des proverbes sympas.
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