De l’air entre les jambes
Ainsi, la plupart des patientes du psychiatre lui ont confié avoir besoin de sentir « l’air passer entre leurs jambes », jugeant cela comme le gage ultime de leur minceur.
Mais ce phénomène est dangereux : réussir à creuser cet espace est une chose très compliquée à atteindre. Pour la psychologue spécialiste des adolescents, Barbara Greenberg, (nb. psychologue du Connecticut Nord-Est), c’est d’abord « une question de structure osseuse que peu de femmes présentent».
Ainsi, pour suivre cette obsession qu’elle décrit comme « irréaliste », les jeunes femmes devront s’affamer. Pour elle, ce genre de régimes « déclenche très vite des troubles du comportement alimentaire », et au-delà, des dégâts physiques sur le cerveau ou les os. Pire encore, des dépressions et des comportements suicidaires, selon les spécialistes.
Un phénomène dangereux relayé par le web et les réseaux sociaux
Le phénomène de Thigh Gap n’est pas un phénomène nouveau. Mais il est amplifié par l’écho qu’il trouve sur internet et notamment sur les réseaux sociaux. Sur Tumblr, plateforme de microblogage, sur Pinterest, site de réseautage social et de partage de photographies ou encore sur Facebook, s’étalent un nombre croissant de photos de cuisses plus ou moins longilignes. Souvent d’une maigreur à faire frémir.
Les auteurs ? Des jeunes filles, assoiffées de montrer leur succès, ou à leurs yeux, leurs douloureux échecs.
Les sites ou pages Facebook proposant des régimes, exercices physiques ou autres potions miracles pour arriver au Thigh Gap fleurissent également un peu partout. Ainsi, le Thigh Gap se propage, y compris en France, où le phénomène fait fureur. Un phénomène inquiétant à surveiller, d’autant qu’à l’heure l’anorexie touche déjà 70 000 femmes en France.
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Thigh gap – à noter
– Les besoins énergétiques d’une adolescente tournent autour des 2.500 calories par jour, selon des recommandations de l’OMS.
– Les personnes souffrant d’anorexie ou de son pendant, la boulimie, peuvent faire appel aux « anorexiques et boulimiques anonymes », 24h/24 au 06.34.32.93.81.