Selon l’ADEME, chaque année en France, ce sont plus de 9 millions de tonnes de polluants qui sont émis dans l’air par les activités humaines. Un constat alarmant qui amène à se poser la question suivante : n’existe-il pas une façon de réduire cette pollution ? Le télétravail pourrait-il être une solution pour diminuer les émissions de CO2 ? Enquête.
Télétravail, un atout de taille pour le durable
Aujourd’hui, les solutions numériques permettent d’accéder à son environnement de travail tout en étant mobile, et cela quel que soit le réseau disponible.
Les solutions de télétravail et de travail collaboratif permettent de limiter les déplacements.
Ils font gagner du temps et permettent à chacun d’optimiser son temps de travail.
D’une part, en gérant le temps au mieux en fonction des déplacements (privés, professionnels…) et d’autre part, en conciliant contraintes personnelles ou professionnelles.
Le télétravail agit sur les 3 volets du développement durable
Le social : Le salarié qui travaille en télétravail est moins stressé.
Il travaille dans un espace qu’il connaît et qui lui est familier. Il serait même plus créatif dans son travail.
Si hier, le télétravail était pointé du doigt pour la « rupture du lien social » et d’instants de convivialité autour de la machine à café, aujourd’hui de nouvelles formes d’organisations telles que les télécentres permettent de limiter cet inconvénient.
L’économie : grâce au télétravail, l’entreprise réalise des économies.
Par exemple, elle n’a pas à supporter la prise en charge de la moitié du coût des transports de son salarié, n’a pas à payer un local, l’entretien de ce dernier (chauffage, climatisation, …).
Mais le salarié réalise lui aussi des économies : en déplacements, en temps etc. Le télétravail est d’ailleurs avant tout un moyen d’améliorer le confort de travail des salariés.
On observe qu’une fois le télétravail instauré dans une entreprise, l’absentéisme a tendance à diminuer et la productivité à augmenter. Cela suppose néanmoins des formes d’encadrement des salariés et un management de projets et d’objectifs.
L’écologie : En France, un employé parcourt, sur le trajet domicile-travail, en moyenne 26 km par jour.
Or, si les salariés ne travaillaient ne serait-ce que 2 jours par semaine à leur domicile, cela induirait un gain direct de plus de 800 kg de CO2 par personne et par an.
Soit près de 10 % du bilan carbone d’une personne. Mais la réduction d’émissions de CO2 ne passe pas seulement par le transport. Les bâtiments (espaces de bureaux, éclairages, chauffage, climatisation…) sont en effet responsables d’1/4 des émissions de gaz à effet de serre.
Réduire les espaces de bureaux et les besoins en climatisation permet aussi de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre.
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