La e-cigarette serait-elle moins nocive que la cigarette conventionnelle ? Avec le peu d’informations et de recul que l’on a sur la cigarette électronique, on nage en plein brouillard.
Que contient réellement une cigarette électronique ? Doit-on la considérer comme un produit de grande consommation ou comme un dispositif médical lié à l’arrêt du tabac ?
Comme aucune réponse satisfaisante n’a encore été entendue, Marisol Touraine, ministre de la santé a commandité une enquête début mars. En attendant les résultats, voici quelques pistes de réflexion.
Que contient une cigarette électronique ?
CC : leonardrodriguez
La e-cigarette ou cigarette électronique apparue en Chine dans les années 2000 est arrivée en France en 2008. Elle a été l’une des réponses proposées au fumeur pour « mieux supporter » l’interdiction de fumer dans les lieux publics depuis le 1er février 2007.
En effet, le principe de la cigarette électronique est que celle-ci ne rejette aucune fumée. A la place, c’est de la vapeur, aromatisée ou non, que le « e-fumeur » exhale.
Le saviez-vous ? On surnomme vapoteurs les adeptes de la cigarette électronique. Ils seraient 500 000 en France.
Les composants de la cigarette électronique
La e-cigarette comporte 3 éléments :
1. La batterie
Il s’agit en général d’une pile lithium. La batterie sert à alimenter la vaporisation liquide de la nicotine. Elle est plus ou moins grande selon le modèle de cigarette, ce qui fait varier la quantité de vapeur produite. Egalement, la taille de la batterie détermine le poids de la cigarette.
Les batteries peuvent être automatiques ou manuelles. Dans le second cas, il faut appuyer sur un bouton, le switch, pour la faire fonctionner.
2. L’atomiseur
Appelé aussi vaporiseur ou clearomiseur, il contient une résistance qui va chauffer les e-liquides contenus dans la cartouche.
3. La cartouche ou filtre
Elle contient les e-liquides et parmi eux, le liquide de base qui peut être du propylène glycol (PG), du glycérol ou de la glycérine végétale (VG). La cartouche peut contenir ou non de la nicotine. Enfin, sur certains modèles, il y a possibilité d’ajouter des arômes : tabac, vanille, fruits, etc.
En chauffant, les e-liquides se vaporisent, à une température d’environ 50°C, générant une « fumée artificielle » sans combustion.
Si les substances telles que le PG ou le glycérol sont autorisées dans les cosmétiques, ce n’est pas pour autant qu’elles sont inoffensives.
En outre, on ne sait pas pour le moment quels peuvent être les effets de ces substances sur l’organisme en cas d’inhalation.
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