Des sources souterraines importantes sur le continent Africain
Selon les chercheurs de l’Institut d’études géologiques britannique (BGS), le volume total des aquifères présents dans le sous-sol africain (660 000 km2) est 100 fois supérieur à la quantité d’eau qui tombe en surface chaque année.
Le responsable de l’étude Alan Mac Donald souligne « Les hydrogéologues se doutaient qu’il y avait beaucoup d’eau encore largement inexploitée sous terre, Mais il fallait la rendre « visible », notamment pour faire prendre conscience aux gouvernements et aux organisations humanitaires qu’il y a aussi cette solution pour les 300 millions d’Africains qui n’ont toujours pas d’accès à l’eau potable ».
Des régions africaines mieux pourvues que d’autres
Il est évident que l’eau n’est pas répartie de façon égale sur le continent africain. Les pays les mieux pourvus sont la Libye, l’Algérie, l’Egypte, le Soudan et le Tchad.
Mais grâce à l’installation de pompes manuelles, la grande majorité des africains peut avoir accès à l’eau.
Et contrairement aux aquifères présents sous le désert du Sahara, qui renferment de l’eau fossile, la majorité des sources souterraines de l’Afrique tendent à se renouveler. Cela évidemment à un rythme plus ou moins rapide, selon le degré de perméabilité des sols.
La Namibie : bien servie mais jusqu’à quand ?
Un danger est à pointer du doigt : celui du risque d’épuisement des nappes.
En effet, dans certains pays africains, l’exploitation commerciale des eaux souterraines pour développer des projets d’irrigation agricole (pompage de plus de 5 litres par seconde) n’est pas recommandée.
Martin Quinger, comme son homologue britannique souligne que « L’aquifère namibien pourrait alimenter les besoins actuels de la population pendant quatre siècles, mais techniquement, il sera difficile d’extraire plus de 30 % de cette eau. Et le niveau de pompage doit être fonction du taux de remplissage du sous-sol, car il faut assurer un développement durable ».
Une autre limite est à noter : les eaux souterraines ne sont pas forcément une « solution miracle » du fait de leur coût d’extraction, qui varie en fonction de la profondeur des sources. Par exemple, au Zimbabwe, il faut débourser entre 4000 et 5000 dollars (soit entre 3200 et 4000 euros) pour installer une pompe à main susceptible d’alimenter 500 habitants.