Une récente étude a comparé 6 différents régimes populaires : vegan, pescitarien, paléo, kéto… et a calculé l’empreinte carbone pour chacun d’eux. Voici les résultats.
Pas toujours facile de savoir que manger, surtout si l’on prend en compte différents facteurs : quel régime est le meilleur pour retrouver la ligne et la forme ? Et quel type d’alimentation est la plus bénéfique pour notre environnement ? Deux interrogations qui peuvent être contradictoires.
6 régimes populaires évalués en fonction de leur impact carbone
Une étude, réalisée aux États-Unis auprès de 16.000 adultes par le American Journal of Clinical Nutrition(1), a étudié différents régimes alimentaires en fonction de leur qualité d’un point de vue santé, et de leur impact sur l’environnement.
Du régime vegan au régime paléo : en vogue, mais quid de la planète ?
Voici les régimes évalués par cette étude :
- Le régime vegan : aucun produit animal, pas de produits laitiers, ni d’oeufs, ni de miel ;
- Le régime végétarien : pas de viande (ni rouge ni blanche), ni de poisson ;
- Le régime pescétarien : des oeufs, des produits laitiers, et du poisson de temps en temps.
Ces trois régimes sont riches en fruits et légumes, légumineuses (pour l’apport en protéines) et parient sur un apport en lipides modéré.
- Le régime kéto ou cétogène : il consiste à diminuer drastiquement l’apport de glucides (sucres, mais aussi fruits et féculents : riz, pâtes, pommes de terre) et à augmenter l’apport en protéines et en lipides (plus de viandes et poissons gras, d’oléagineux) ;
- Le régime paléo consiste à se nourrir en s’inspirant de l’alimentation paléolithique : très peu de féculents, beaucoup de fruits et légumes, de noix, de viande et de poisson.
- Le dernier régime étudié étant le régime omnivore classique.
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La régime paléo est riche en protéines animales © MaraZe
On sait que l’industrie de la viande pèse un poids important sur notre empreinte carbone. Sans surprise, les régimes les plus pauvres en viandes (vegan, végétarien et pescétarien) sont les plus intéressants d’un point de vue environnemental.
Le régime vegan possède donc la plus faible empreinte carbone, ne générant que 0,7 kilo de carbone pour 1.000 calories ; les plus gourmands étant le régime kéto (3 kilos de carbone pour 1.000 calories) et le régime paléo (2,6 kilos de carbone pour 1.000 calories). Le régime kéto est légèrement plus impactant que le régime paléo car il inclut des produits laitiers gras.
En ce qui concerne la santé, le régime pescétarien a donné les meilleurs résultats, suivis des régimes végétariens. Les régimes cétogène et paléo, bien que très populaires, n’ont pas non plus été évalués positivement d’un point de vue santé.
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Le meilleur régime pour l’environnement est d’éviter la viande © BublikHaus
Alors, que retenir de cette étude -et de ces régimes- dans notre alimentation au quotidien ?
Allier un bon régime et préservation de l’environnement
Des régimes pescétariens, catogène et paléo, on peut retenir que, si l’on souhaite intégrer la viande et le poisson, autant privilégier les poissons gras (maquereaux et sardines ayant le meilleur bilan santé/environnement).
Si l’on est déjà vegan ou végétarien, on peut quand même alléger son impact sur l’environnement en réfléchissant à la provenance de nos calories. Je remplace les graisses animales par les oléagineux ? Plutôt que la noix de cajou, originaire des pays tropicaux, on peut privilégier par exemple les noix ou les noisettes. On se rue sur les avocats ? Certes, c’est bon pour la santé, mais désastreux d’un point de vue environnemental ; on les choisit bio, en provenance d’Espagne, et on n’en mange pas tous les jours.
Idem d’un point de vue transformation des aliments. On essaie de limiter la « junk-food vegan » (riche en graisses et en emballages) et on privilégie le fait-maison.
Si l’on souhaite perdre du poids tout en allégeant son empreinte carbone, voici le régime ConsoGlobe !
- Éviter, voire supprimer, la viande rouge de son alimentation ;
- Diminuer (voire supprimer) les produits transformés, confiseries industrielles, graisses saturées, charcuteries et chips ;
- Réduire à une fois par semaine (ou supprimer) notre consommation de viandes blanches ;
- Privilégier les poissons issus de la pêche durable, locale, non menacés de surpêche ;
- Privilégier les oeufs et produits laitiers bio et locaux ;
- On consomme à volonté graines, légumineuses, fruits et légumes de saison ;
- On privilégie les huiles vierges, pressées à froid, en les diversifiant (olive, colza, chanvre, cameline…)
Avec ce régime, et ne serait-ce qu’en supprimant les produits transformés de son alimentation, on est sûrs de perdre du poids tout en allégeant son empreinte carbone et sa poubelle.
Article mis à jour
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