Il reste une décennie tout au plus avant que le monde bascule au-delà du fameux objectif de 1,5˚C, met en garde le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
À ce jour, les températures moyennes sur notre planète ont déjà augmenté de 1,1˚C par rapport à l’ère préindustrielle.
Un scénario catastrophe pour notre environnement
La fenêtre de tir pour limiter le réchauffement climatique se réduit à la vitesse Grand V. Non seulement l’objectif de limiter la hausse des températures moyennes sur Terre à 1,5˚C par rapport à la moyenne des années 1850-1900, arrêté lors de la COP21 en 2015, ne sera pas tenu, mais ce seuil fatidique sera aussi atteint plus tôt qu’on ne le pensait. Son franchissement est désormais attendu entre 2030 et 2035, estime aujourd’hui le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Et ce, même si les gouvernements se mettent immédiatement à faire tout leur possible pour limiter le réchauffement climatique.
La hausse des températures moyennes a déjà atteint 1,1˚C, fait savoir le GIEC. Et d’ici 2100, la hausse devrait atteindre 3,2˚C. Pour limiter la hausse à 1,5˚C, les émissions de gaz à effet de serre devraient être réduites de 43 % à l’horizon 2030, par rapport au niveau de 2019. La réduction devrait même atteindre 60 % à l’horizon 2035. Et pour cause : la concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée depuis 2 millions d’années. Aujourd’hui, notre planète est plus chaude qu’à aucun moment au cours des 125.000 dernières années, peut-on lire dans le dernier rapport du GIEC, que les représentants de 195 gouvernements ont dû approuver le 19 mars 2023. (L’approbation d’un rapport scientifique par des gouvernements peut paraître bizarre certes, mais ce mécanisme a été mis en place au GIEC surtout pour responsabiliser les décideurs politiques sur ce sujet éminemment important.)
Pour éviter le pire, les gouvernements doivent faire le maximum dès maintenant
Et les annonces politiques n’ont pas tardé. En réponse aux conclusions du rapport, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a enjoint l’ensemble des gouvernements à avancer d’une décennie leurs objectifs concernant la neutralité carbone. António Guterres souhaite que les pays développés se mettent en position pour générer 100 % de leur électricité sans émettre du CO2 d’ici 2035, et que les pays en voie de développement fassent de même d’ici 2040. Le secrétaire général de l’ONU souhaite par ailleurs, en écho aux conclusions de l’Agence internationale de l’énergie, que les gouvernements arrêtent de délivrer de nouveaux permis d’exploitation d’hydrocarbures, et que les exploitations existantes ne soient pas étendues.
Le nouveau rapport du Giec envoie ‘un terrible avertissement’
Le diplomate numéro un au monde fait valoir que les énergies renouvelables sont elles aussi génératrices d’emplois : 24 millions d’emplois devraient être créés dans ce secteur d’ici 2030, annonçait récemment l’Organisation internationale du travail. En plus, un environnement en bonne santé permettrait de sauvegarder 1,2 milliard d’emplois dans l’agriculture, la pêche, la gestion forestière et le tourisme.
![](data:image/svg+xml;charset=utf-8,<svg height="400" width="1000" xmlns="http://www.w3.org/2000/svg" version="1.1"/>)
