2- Pour faire simple, il y aurait 2 approches :
1- la maladie est une fatalité, c’est « la faute à pas de chance ».
Nous savons que nous sommes analphabètes par rapport à des maux qui nous dépassent, vu que la fatalité s’acharne contre nous.
Nous n’allons pas chercher une cause à notre souffrance puisque nous suivons ce que la société nous enseigne : que la maladie est une fatalité que nous ne pouvons que subir ou nous battre contre. On nous a appris que nous ne sommes pas responsable de ce dont nous souffrons => on va aller chercher de l’aide auprès du « sorcier du village » qui lui SAIT ; qui par le pouvoir que nous lui conférons, va nous donner le « traitement miracle ».
Nous nous mettons en état d’infériorité et de dépendance face au thérapeute par notre propre décision. Le thérapeute SAIT et ce qu’il SAIT est scientifique. Il a fait de longues études couronnées par 1 diplôme. Il SAIT aussi de par les croyances de la société ; il a le pouvoir du savoir et les armes pour se battre contre les maladies. Patient et thérapeute sont unis.
2- la maladie est un message du corps (voir plus bas) :
La responsabilisation du patient prime. Nous sommes responsable de notre santé ; les médicaments sont là pour l’urgence, mais le fond de la solution est en nous ; à nous de « bosser », accompagné ou non, pour s’en sortir => PROBLÈME : ça remet en cause pas mal d’emplois : assurances, hôpitaux, médecins, laboratoires,… La recherche n’est orientée que dans un sens.
Une minorité, au nom de la connaissance, impose sa vue à une majorité.
Une personne souffrante est en fait une personne en perte d’autonomie ; elle n’est plus capable de savoir ce qui est bon pour elle. Sa guérison ne peut passer que par le retour à son autonomie. Bien entendu, c’est moins confortable que de se confier entièrement à un thérapeute qui SAIT. La maladie est un message, une alerte : nous faisons quelque chose de faux par rapport à nous même, que nous nous respectons pas. Il ne s’agit plus de se battre contre, mais de comprendre et de corriger ce que nous faisons de faux.
Exemple : maux de gorge, toux persistante => juste avant, que s’est-il passé ? série de reproches injustifiés reçus des parents : j’ai ressenti de la colère, mais que j’ai gardée en moi. Ce que j’ai fait de faux : j’ai gardé mon ressenti pour moi, à l’intérieur => je suis tendu, je sens une boule dans ma gorge ; mon corps me dit que ceci est contraire à ce qui aurait été bon pour moi, à savoir, m’exprimer. La meilleure chose à faire aurait été d’exprimer cette colère (sans agression, mais fermement) pour me faire du bien à moi-même…
La science a prouvé en effet que si l’on a une tension qui perdure, nos défenses sont diminuées ou inefficaces => le virus peut s’installer et faire son oeuvre.
3- La solution : « ne pas se battre contre la maladie, mais pour soi-même ».
Le patient est au centre, pas le thérapeute. Celui-ci n’est qu’une personne qui, avec son savoir mais surtout son écoute, accompagne le patient dans la compréhension de sa maladie ; compréhension de ce que son corps essaye de lui dire au travers de ce dont il souffre. La patient est alors le seul qui peut se guérir, car lui seul détient les clé de sa guérison. Le savoir du thérapeute est certes utile : il permet au patient de tenir compte de certains points sur lesquels il n’est pas sensibilisé.
Mais le but est clair pour le thérapeute : permettre au patient d’apprendre, d’évoluer, de mieux se connaitre pour ne plus souffrir, de regagner de la confiance en lui, bref, de se respecter de plus en plus, donc de s’aimer.
Les virus, les bactéries, les cellules anormales,… ne sont que des marqueurs nous indiquant que nous ne sommes pas respectés. Notre corps est le miroir de ce fait. Les souffrances ne sont que des résultantes de cela. Elles nous enseignent qu’une partie de nous se bat contre une autre partie.
Observons ce qui se passe en nous quand nous ne sommes pas dans le moment présent, quand nous pensons dans le futur, quand nous souffrons d’appréhensions, de peurs, d’angoisses, de perte de confiance en nous,… quels sont les premiers signes que notre corps va nous donner ? Une tension ! Si nous bloquons en nous l’émotion d’une joie, par exemple ou d’une tristesse ou d’une colère, notre corps va nous avertir par un signe bien précis qui est une tension.
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La suite p.3> L’égo générateur de tension