Des marécages sauvés par le crabe vert
CC : Auguste Le Roux
Autre exemple avec le crabe vert européen. Carcinus maenas est l’une des espèces les plus invasives qu’il soit. Il a colonisé une grande partie des côtes américaines, australiennes, néozélandaises, russes et du sud de l’Afrique. Le crabe vert figure d’ailleurs sur la liste des 100 pires espèces invasives du monde. C’est simple, ce petit crabe mange tout sur son passage.
Et pourtant, une équipe de scientifiques a découvert que les crabes verts savaient aussi réparer les dégâts causés par les hommes. C’est ce qui est en train de se passer en Nouvelle-Angleterre. Dans cette région des Etats-Unis, la pêche et la chasse au crabe avaient eu raison d’une bonne partie des prédateurs natifs qui avaient l’habitude de manger une espèce native commune : le crabe violet des marécages (Sesarma reticulatum). Celui-ci n’ayant plus leurs prédateurs s’est développé au point de compter 4 fois plus d’individus qu’auparavant. Le crabe violet se nourrit particulièrement d’une plante de l’espèce Spartina alterniflora, prédominante dans les marécages salés, la mettant ainsi en danger. La trop forte présence des crabes violets a dégradé les marécages salés.
Or, on s’est aperçu que dans les zones où étaient présents des crabes verts, les marécages salés se portaient beaucoup mieux ! Les crabes verts chassent en effet les violets, aidant ainsi les plantes à survivre.
Ceci est donc la preuve qu’il faut, avant de décider d’éradiquer une espèce car elle a été introduite, étudier son réel impact sur l’environnement. Introduire une espèce végétale ou animale dans un milieu qui n’est pas le sien peut être bénéfique pour tout un écosystème.
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Sur les espèces invasives :
Sources : Eberly College of Science : Invasive Plants Can Create Positive Ecological Change actualités news environnement – Une espèce invasive de crabe aide à restaurer un écosystème.
Image à la Une CC Ar rouz