Les manchots de Humboldt sont une espèce typique du Chili et du Pérou. S’il ne sont pas encore éteints, un faible nombre résiste encore. S’il étaient plusieurs milliers auparavant, les facteurs environnementaux ont considérablement réduit leur effectif.
Les manchots de Humbolt : plus que quelques milliers
© CC, William Warby
« Vulnérables » au Chili, « en voie d’extinction » au Pérou, les manchots de Humboldt sont en mauvaise posture. Ces manchots vivent tout au nord du Chili, sur l’île du Petit Oiseau et au Pérou sur les îles de Callao et dans la réserve nationale de Paracas. Si les manchots ne sont habituellement pas recensés au Pérou, cette espèce est concernée. Et force est de constater que les effectifs n’augmentent pas.
Au Chili non plus : si on en dénombrait plusieurs milliers auparavant, jusqu’à 20.000, les manchots de Humbolt sont de moins en moins nombreux. On considère qu’il en reste 500 aujourd’hui.
Une digue de ciment sur la côte chilienne
© CC, h080
Les facteurs sont multiples mais les ennuis ont surtout commencé comme pour beaucoup de désastres environnementaux, par une construction humaine. En l’occurrence, une digue de ciment de 150 mètres permettant de bâtir un club de yacht, la Confrérie nautique du Pacifique austral.
Quand Petit Oiseau a été déclaré sanctuaire de la nature en 1978, la faune et la flore avaient déjà commencé à disparaître. Sur cette île en particulier, on soupçonne des employés du club de détruire les oeufs de manchots afin d’empêcher que les fientes des animaux ne sentent mauvais sur l’île.