Piles alcalines jetables vs Piles rechargeables

Rédigé par Consoglobe, le 6 Nov 2008, à 10 h 58 min

Jouets, baladeurs, appareils photo, réveils, etc. : les piles sont devenues la source d’énergie de beaucoup de nos appareils. Et aujourd’hui nous avons le choix entre des piles « classiques », c’est-à-dire jetables, et des piles rechargeables, encore (trop ?) marginalisées. Si leur aspect extérieur est le même, leurs impacts sur notre porte-feuille et sur l’environnement s’avèrent fort différents…

Piles alcalines jetables

Les pour : performantes, faible coût d’achat, longue conservation
Les contre : contiennent de nombreux métaux lourds, peu rentable énergétiquement, utilisées en trop grande quantité (trop de déchets)

Les piles à usage unique (primaires, non rechargeables) sont utilisées en grandes quantités dans nos objets du quotidien mais (jouets, lecteurs MP3, outils électriques « sans fil », etc.). Il existe plusieurs types de pile, parmi lesquelles les salines et alcalines, "bâtons" délivrant
une tension de 1,5 volt. Les piles alcalines – plus puissantes et
endurantes – représentent les trois quarts du marché en volume, les plus répandues étant  les piles alcalines de type AA (ou LR6) ou AAA (ou LR3). Malheureusement leur fabrication est très énergivore et elles sont souvent rejetées
sans précaution dans nos poubelles ou, pire, dans la nature :

  • Il faut 50 fois plus d’énergie pour fabriquer une pile alcaline que ce qu’elle fournira pendant toute sa durée de vie.
  • Seul un tiers des piles usagées ont été collectées en 2006 selon l’ADEME. Or ces piles – non biodégradables- peuvent libérer dans l’environnement
    de nombreux composés dangereux : acide,
    plomb, aluminium, lithium, zinc, etc. Or certains métaux lourds, persistants dans le temps, sont très toxiques pour l’environnement mais aussi pour notre santé, pouvant pénétrer la chaîne alimentaire et être à l’origine de divers troubles (nerveux, intestinaux, auditifs, osseux…), voire cancérigènes !

De plus, d’après une étude menée à l ‘institut d’électronique de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, en moyenne, les piles alcalines que l’on jette ont encore un tiers de leur énergie. Et une sur dix est comme neuve !
En effet, lorsqu’une pile neuve est utilisée dans un appareil, sa tension électrique de départ va baisser peu à peu en même temps qu’elle se décharge. Or, si des appareils comme un réveil , un jouet, ou une lampe de poche peuvent «tirer» sur leurs piles jusqu’à ce qu’elles soient presque déchargées, ce n’est pas le cas des produits "high-tech" (lecteur CD, appareil de photo numérique…) qui demandent beaucoup plus d’énergie et une tension minimale pour fonctionner :  en dessous d’un certain seuil, ils se mettent hors circuit et exigent de nouvelles piles… Résultat : on jette des piles encore utilisables sans le savoir…

  • Le temps de décharge moyen d’une pile alcaline est de 50 à 60 heures  : elle se décharge de 1,5 V à 1,2 V au bout d’une dizaine d’heures, puis sa tension reste constante à 1,2 V une quarantaine d’heures, avant de décroître régulièrement entre 1,2 V et 0 V.
  • Prix d’achat d’une pile alcaline : de 0,84 à 1,61 euros.

Piles rechargeables

Les pour : très économiques à l’usage, participent à la réduction des déchets, nouvelles technologies performantes, plus écolo (NiMH)
Les contre : se déchargent plus rapidement, moins adaptées aux équipements à usage occasionnel, présence de métaux lourds dans les NiCd

A coté des piles jetables, on trouve sur le marché des piles rechargeables (dites piles secondaires ou accumulateurs).
Une pile rechargeable supporte 400 à 1000 charges. Et il en existe 2 types principaux de piles rechargeables qui vont avoir un impact environnemental très différent :

  • Les piles au nickel-cadmium (NiCd)  : fournissent une tension de 1,2 V qui convient pour la plupart des usages domestiques. Mais elles contiennent une part importante  de cadmium (+/- 15 à 20 % du poids de la pile) et présentent un effet mémoire* important.  Leur durée de vie est moins longue que celles des piles rechargeables NiMH
  • Les piles  nickel-métal hydrure (NiMH) : ont une puissance énergétique qui dépasse de 20 à 30 % celle des NiCd. Le cadmium y a été remplacé par de l’hydrogène (hydrure). Elles se déchargent aussi moins vite et sont sans effet mémoire. Cependant elles ne supportent pas les températures supérieures à 45°C.

En principe, les piles rechargeables peuvent remplacer les piles alcalines classiques et conviennent parfaitement
aux appareils très énergivores avec
un usage de faible puissance et de longue durée (ex. baladeur, jouet téléguidé)
Cependant, la plupart se décharge au fil du temps, même non utilisée. Les piles rechargeables ne s’adaptent donc pas aux équipements utilisés de façon occasionnelle : horloge, lampe de poche, télécommande,… Durant la phase d’utilisation, il est préférable de choisir une pile rechargeable dont la puissance est adaptée à l’appareil : pour un appareil fortement consommateur (appareil photo, lecteur mp3), les piles rechargeables de haute capacité (2500mAh) génèrent 2,5 fois moins d’impacts pour l’environnement que des piles rechargeables de basse capacité (800 mAh)

Sachez qu’il existe également des piles alcalines rechargeables. Si ces dernières ont l’avantage d’avoir une tension de 1,5 V et de ne pas se décharger au cours du temps, elles sont difficiles à utiliser pour le consommateur car doivent être rechargées de manière très régulière et précise. De plus, elles ne se rechargent théoriquement qu’une centaine de fois (une vingtaine de fois en pratique).

  • Prix d’achat d’une pile rechargeable NiMH : de 2,48 à 4,44 euros.
  • Prix d’achat d’un chargeur : de 12 à 76 euros.


*Au moment de recharger la pile, si elle n’est pas complètement vide, la charge est incomplète et fixe une nouvelle capacité maximale inférieure. C’est ce qu’on appelle l’effet mémoire.

Le verdict consoGlobe

Piles alcalines jetables : 4 / 10
Piles rechargeables : 6 / 10

Les NiMH, si le choix d’une pile s’impose

Comme alternative écologique, nous vous recommandons d’utiliser des piles rechargeables pour tous les usages intensifs à chargement fréquent (baladeurs, consoles…). Mais attention, ne choisissez pas n’importe lesquelles : investissez dans des NiMH et non dans des NiCd. Si les premières sont plus chères, elles sont plus performantes (pas d’effet mémoire) et ne contiennent pas de métaux lourds. D’ailleurs les NiCd sont classés
déchets dangereux, à l’inverse des NiMH.
De plus il existe une nouvelle génération de piles NiMH qui conservent leur charge au-delà d’un an et n’ont pa besoin de chargeur spécifique contrairement aux NiMH "traditionnelles" qui subissent une autodécharge, souvent après quelques
semaines, et nécessitent un type de chargeur spécifique à la marque.

L’achat de piles rechargeables NiMH et d’un chargeur représente une dépense importante à l’achat, mais celle-ci sera vite amortie car ces piles s’avèrent très économiques
à l’usage
.
Pour l’écoute 2h/jour d’un baladeur fonctionnant
avec 2 piles AA, l’utilisation de piles alcalines
coûte entre 120 et 190 euros par an, alors
qu’une rechargeable NiMH ne coûte que 2,30
euros si l’on considère l’amortissement
du chargeur sur 10 ans. La première dure
environ 6 jours (soit 12,5 heures en continu), la deuxième plus de 4
ans (soit 2920 heures en continu).

Et l’environnement y gagne : selon une étude réalisée par Bio Intelligence Service et l’ADEME, les Ni-MH sont plus respectueuses de l’environnement que les piles jetables.  Elle démontre que pour une quantité équivalente d’énergie produite (1 kWh) :

  •  les NiMH consomment jusqu’à 23 fois moins de ressources naturelles non renouvelables :  l’impact d’une pile rechargeable équivaut à l’utilisation de 1kg de pétrole contre 19 kg pour la pile jetable.
  •  La pile rechargeable a jusqu’à 28 fois moins d’impact sur le réchauffement climatique que la jetable.
  • Sur le plan des émissions de gaz à effet de serre, l’impact d’une pile rechargeable représente l’équivalent de 16 km en voiture contre 457 km pour la pile jetable.
  • Au final,  pour obtenir 1 kWh d’énergie, un paquet de piles rechargeables est suffisant tandis qu’il en faut 93 paquets avec les piles jetables…

Si elles permettent d’éviter l’accumulation de déchets, les piles rechargeables ne doivent pas être pour autant jetées dans nos poubelles : en fin de vie, c’est-à-dire après 400 à 1000 charges, déposez-les aux points de collecte installés chez les distributeurs, comme pour n’importe quelle autre pile.

Quant au choix du chargeur, il dépend de vos exigences, leur prix (entre 12 et 76 euros) et le temps de charge (de 1 à 16 heures) varient fortement d’un modèle à un autre. Certains produits possèdent des systèmes de détection de fin de charge, voire même des systèmes d’arrêt automatique de la charge (économie d’énergie). Les chargeurs rapides permettent de réduire d’environ 3 fois le temps de recharge des piles et de diviser les impacts environnementaux de la phase d’utilisation en comparaison avec un chargeur lent. Prudence cependant :  ils fournissent un débit plus élevé, pouvant provoquer un surchauffement des piles et une diminution de leur durée de vie.
Notre préférence va  vers les chargeurs solaires (à partir de 25 euros), plus écolo et économiques pour recharger ses piles et bien pratiques pour les plus "nomades" d’entre nous. Le soleil est toujours plus écolo et moins coûteux que le nucléaire !

Dernier conseil et pas des moindres : évitez les appareils
fonctionnant exclusivement sur piles !  Et préférez ceux qui fonctionnent avec d’autres sources d’énergie gratuites et non polluantes :
énergie solaire (calculatrice, radio, MP3…) ou à dynamo (lampe torche, rasoir, radio, …). par exemple.

Ce seront autant de piles qui ne seront pas jetées, sans compter les économies réalisées !

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30 commentaires Donnez votre avis
  1. TA GUEULE TU SAIT MEME PAS ECRIRE OK SAL IENCH

  2. fermez la
    vos grosse gorges
    une pile c une pile okkk
    bande d’intelligent

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