Un nouvel organe administratif, mais pour quoi faire ? Les députés ont commencé à examiner le projet de loi pour fusionner l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en une entité unique: L’Office français de la biodiversité.
Deux établissements publics, l’AFB et l’ONCFS, devraient fusionner en janvier 2020. Le projet de loi, étudié depuis le 23 janvier 2019 par les députés, pourrait faire la part belle aux chasseurs.
Un rapprochement du monde de la chasse et de la protection de la biodiversité
C’est une réforme dont on entend parler à demi-mot depuis l’été 2018. Le mariage de l’Agence française pour la biodiversité (l’AFB, née en 2017) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (l’ONCFS, créé en 1972) devrait avoir lieu le 1er janvier 2020 et de cette fusion naîtra un seul organe : l’Office français de la biodiversité (OFB).
Depuis le 23 janvier 2019, le projet de loi est à l’étude entre les mains des députés(1). À quoi servira ce nouveau bureau ? Selon François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, il « permettra de rapprocher les expertises complémentaires des établissements au service de la reconquête de la biodiversité, ainsi que de renforcer l’exercice de la police de l’environnement ».
Avec la fusion des deux agences, les chasseurs tirent leur épingle du jeu.© Alexei Verhovski
Les chasseurs remportent une belle part du gâteau
Si le but avoué par le gouvernement n’est pas de faire des économies mais plutôt d’assurer une gestion plus cohérente et efficace de la biodiversité, de la faune sauvage, de la préservation des milieux naturels et de l’équilibre des écosystèmes pour l’ensemble des territoires, certains trouvent que les chasseurs tirent particulièrement bien leur épingle du jeu(2).
Non seulement le prix du permis de chasse passe de 400 à 200 euros (mesure inscrite dans la loi de Finances 2019), mais ils parviennent également à récupérer une mission assurée jusque-là par les préfets : élaborer les plans de chasse des grands gibiers, ce qui leur donnera le pouvoir d’augmenter ou de réduire les quotas de bêtes à supprimer en fonction de l’état des ressources.
Illustration bannière : Un martin pêcheur – © Mikhail Gnatkovskiy