Sonnons l’alerte ! L’impact des activités humaines sur les océans serait encore plus important qu’on ne le pensait.
Les océans agonisent sous les déchets et les dommages infligés aux ressources halieutiques sont déjà parfois difficilement rattrapables.
Océans : une situation insupportable
Alors qu’une espèce de poisson sur trois est menacée d’extinction, que les chalutiers vont toujours plus loin et sont toujours mieux équipés, les eaux de surface de nos océans sont de plus en plus vides et que les modèles informatiques prédisent la disparition globale de tous les stocks de poissons actuellement pêchés.
Aujourd’hui, les océans sont le principal régulateur du climat terrestre puisqu’ils produisent près de la moitié de l’oxygène et absorbent un tiers de CO2 provenant des émissions des activités humaines. Alors que se tient la conférence des Nations unies, jusqu’au 9 juin 2017, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé vouloir sauver les océans et éviter une « catastrophe mondiale ».
Des biologistes et océanographes ont construit, pour la première fois, un atlas planétaire montrant l’impact de 17 types de perturbations liées aux activités humaines comme la pêche, la pollution ou le changement climatique sur tous les océans et mers.
Leur rapport fait le point sur les données que l’on connaît au niveau mondial mesurant l’impact humain sur les récifs coralliens, le plancton et l’écosystème des fonds océaniques …entre autres.
Repères
- Plus de 40 % des océans sont très endommagés et très peu d’eaux marines restent vierges.
- Les zones les plus touchées sont la Mer du Nord, le sud et l’est de la mer de Chine, le bassin des Caraïbes, la côte est de l’Amérique du Nord, la Méditerranée, la Mer Rouge, le Golfe Persique, la mer de Béring et plusieurs régions occidentales du Pacifique.
- Les écosystèmes océaniques les mieux préservés sont ceux des régions polaires. « Mais ces sanctuaires sont menacés de dégradation rapide par la disparition grandissante de la calotte glaciaire résultant du réchauffement climatique et de la propagation des activités humaines dans ces régions », explique un scientifique qui a participé à au projet d’atlas planétaire.
- Selon la FAO, 2/3 des espèces sont surexploitées dans le monde. On estime qu’une espèce s’effondre quand les prises de pêche ont diminué de 90 %, ce qui était le cas de 29 % des espèces en 2003.
- Greenpeace soutient que ce sont 40 % de la surface mondiale des océans sur lesquelles il faudrait arrêter de pêcher complètement et soustraire à toute activité humaine. Seuls 0,6 % sont exempts d’intervention humaine aujourd’hui.