Dans le cadre de son plan climat pour le quinquennat, Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, a annoncé vouloir fermer 17 réacteurs.
Le ministre de la Transition écologique suit les recommandations de la Cour des comptes, qui avait recommandé de fermer de 17 à 22 réacteurs, soit près d’un tiers du parc français, pour réduire de 50 % l’énergie nucléaire d’ici 2025. D’un autre côté, Greenpeace avec suggéré la mise à l’arrêt de 27 à 31 réacteurs. Nicolas Hulot a donc retenu une hypothèse basse pour respecter les objectifs fixés par le gouvernement.
Ramener à 50 % la part de l’atome dans la production d’électricité à l’horizon 2025
« Laissez-moi planifier les choses, ce sera peut-être jusqu’à 17 réacteurs, il faut qu’on regarde« , a déclaré Nicolas Hulot ce 10 juillet au micro de RTL. Ce chiffre n’a pas été donné par hasard. En effet, le ministre de la Transition écologique souhaite respecter la Loi de transition énergétique visant à ramener à 50 % la part de l’atome dans la production d’électricité en France en 2025. « Chacun peut comprendre que pour tenir cet objectif, on va fermer un certain nombre de réacteurs« , ajoute-t-il.
La centrale nucléaire de Fessenheim va avoir 40 ans ans © Bildagentur Zoonar GmbH
Reste à savoir quels réacteurs seront fermés en premier. La France compte au total 59 réacteurs nucléaires, répartis sur 19 sites, un 59e est en cours de construction à Flamanville. 15 de ces réacteurs ont plus de 35 ans. Les plus anciens réacteurs, parmi lesquels les deux réacteurs de Fessenheim mis en service en 1978, pourraient donc être concernés, un coup dur pour EDF qui comptait les faire fonctionner encore pendant une trentaine d’années.
La question du démantèlement des centrales nucléaires
La durée de vie des centrales nucléaires reste une question épineuse, puisqu’elles n’ont pas de durée fixe prévue d’avance. En France, le démantèlement des centrales nucléaires n’en est qu’à ses balbutiements. Pourtant, pour Sortir du Nucléaire et Greenpeace, deux associations antinucléaires, la démarche est claire. Selon elles, il faut rapidement engager un plan d’actions qui conduira à la fermeture des premières centrales.
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De nombreux experts estiment que l’échéance de 2025 sera difficile à tenir. En effet, le nucléaire représente 75 % de la production énergétique du pays et les capacités de production d’électricité à partir du charbon ou du fioul sont en baisse.
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Le développement des énergies renouvelables est quant à lui confronté à des défis technologiques, en matière du stockage d’énergie notamment. Par ailleurs, la fermeture des réacteurs est déjà vivement contestée par les élus régionaux et syndicats d’EDF, ce qui pourrait entraîner d’autres difficultés, principalement sur le plan économique.
Illustration bannière : Centrale nucléaire de Gravelines – © CVancoillie