Avec des produits qui poussent hors sol et sans voir la lumière du soleil, la première ferme indoor devrait ouvrir prochainement à Lyon. Elle fonctionnera également sans produits phytosanitaires.
La production hors sol et sans soleil, tel est l’objectif de la première ferme urbaine indoor à Lyon. « Ce n’est pas de la science-fiction, mais l’agriculture du futur ! », assurent les fondateurs de la start-up Ferme urbaine de Lyon (FUL).
Produire des aliments de meilleure qualité
Ce projet innovant, qui a été lancé il y a trois ans, apparaît enfin sous forme d’un prototype installé sur le site du campus universitaire scientifique de l’Institut national des sciences appliquées (Insa). Son développement est envisagé pour l’année 2017. L’idée est de concevoir des bâtiments destinés à abriter et à contrôler une production effectuée grâce à une technique de culture hors sol. À la fois économe en eau et en énergie, cette production a la capacité de s’adapter à toutes les villes.
Un objectif de production de 500 tonnes par an
Ce type de production vise les produits alimentaires haut de gamme ou même les ingrédients végétaux, pour des compositions pharmaceutiques ou cosmétologiques. Avec une infrastructure de 1.000 mètres carré au sol, son coût avoisine les 5 millions d’euros. Grâce à une culture intensive, le retour sur investissement devrait se faire sur six ans environ.
Pour développer ce projet, les fondateurs de FUL se sont entourés de six entreprises référentes et de partenaires provenant notamment du monde universitaire, comme l’Insa et Institut supérieur d’agriculture et d’agroalimentaire Rhône-Alpes (Isara) de Lyon et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) d’Angers. FUL a reçu plusieurs subventions, dont une de 200.000 euros dans le cadre Programme d’investissements d’avenir (PIA) et 61.000 euros de l’Ademe. Désirant passer à une phase industrielle, FUL ouvre actuellement son capital à des industriels et fonds d’amorçage.