Le temps des lions traversant des cercles en feu, les singes faisant du vélo, les éléphants jonglant avec leur trompe ou les otaries jouant les équilibristes, est terminé. Le Mexique a adopté, mercredi 15 juillet 2015, une loi interdisant l’utilisation d’animaux sauvages dans les spectacles de cirque.
Une loi pour le respect et la protection des animaux
Le Mexique rejoint ainsi la Belgique et l’Autriche sur l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques et d’autres pays où l’interdiction partielle existe, comme l’Allemagne, le Danemark et la Suède.
A l’origine de cette loi, le Parti vert écologique (PVEM), et une proposition mise en avant à l’aide d’une campagne médiatique traitant sur les mauvaises conditions et traitements envers les animaux.
L’an dernier, un cirque de l’Etat de Yucatan avait reçu une amende de 50.000 dollars pour avoir retiré la mâchoire inférieure d’un ours. Pour ce Parti, ce texte « crée un précédent en termes de respect et de protection des animaux ».
Au Mexique, environ 200 cirques utilisent actuellement des animaux sauvages, selon le Ministère de l’environnement. En 2014, près de 1100 animaux sauvages ont été déclarés aux autorités, alors qu’ils étaient seulement 511 en 2015.
Pour Leonora Esquivel, co-fondatrice de l’ONG AnimaNaturalis au Mexique, il s’agit d’une loi incomplète car elle ne pénalise pas les corridas, les spectacles avec des mammifères marins et les combats de coqs. Pour elle, le Mexique doit faire en sorte de créer un nouveau modèle pour transformer les zoos en centres de réhabilitation d’animaux.
Le lundi 13 juillet 2015 avait lieu la toute dernière représentation du cirque des frères Cedeño avec des numéros impliquant des animaux sauvages. Les employés du cirque, émus, ont annoncé qu’ils déposeraient des recours en justice pour s’opposer à un texte « discriminatoire », reposant, selon eux, sur de la propagande.