Le cafard a évolué et s’est adapté !
Catastrophe ; selon une étude, certains cafards ont développé une aversion pour le glucose ! Cette évolution permet à ces cafards mutants d’échapper aux pièges empoisonnés qui en sont enrobés. Cette adaptation s’est faite à une vitesse sidérante à l’échelle normale de l’évolution des espèces.
Les cafards se détournent donc désormais du glucose
< Il aura fallu moins de 8 ans aux cafards, depuis l’introduction de ces pièges au glucose, pour s’adapter aux pièges et aux tactiques des hommes.
Des chercheurs de l’université d’État de Caroline du Nord ont décortiqué le mécanisme qui a rend inefficaces les pièges empoisonnés avec une telle rapidité. Dans la revue Science, Coby Schal, directeur de l’étude, explique que certains cafards ont petit à petit muté et développé une aversion contre le glucose : « Lorsqu’on leur propose du glucose, certains cafards ferment la bouche et se dirigent dans la direction opposée ! ». Ce qui est impressionnant est que ces redoutables cafards continuent d’apprécier d’autres formes de sucre comme le fructose !
Pour le démontrer, les chercheurs ont mené des expériences sur la langue des cafard : elle est constituée de 2 appendices, les paraglosses. Il ressort que le glucose des pièges stimule à la fois les récepteurs sensoriels sucrés et amers, ce qui produit en même temps une répulsion puis un rejet de l’aliment. C’est ainsi que les insectes mutants sont devenus insensibles aux pièges. Seule contrepartie à cette nouvelle capacité de survie, une longévité un peu amoindrie ; les cafards mutant grandissent moins vite que ceux qui n’ont pas développé l’aversion au glucose
Le cafard, un comportement hautement adaptatif
En réponse à l’agression anthropique des appâts toxiques, les populations de la blatte germanique ont donc démontré la plasticité de leur système sensoriel à s’adapter au changement rapide de l’environnement : elle a rapidement développé une aversion comportementale adaptative au glucose, sans doute du fait de changements dans leur système gustatif périphérique.