On ne le sait que depuis quelques jours mais en réalité, l’affaire remonte à la fin du mois d’août. Le géant allemand de la chimie BASF alerte ses clients, les usines de fabrication de matelas et sofas, sur d’éventuelles impuretés contenues dans la mousse.
Des teneurs anormalement élevées de dichlorobenzène ont été trouvées dans un composé servant à fabriquer la mousse, le diisocyanate de toluène (TDI). La répression des fraudes a été saisie et mène des investigations.
Du dichlorobenzène contenu dans la mousse des matelas
Les particuliers qui ont acheté récemment un matelas ou un sofa mais également les ouvriers de nombreuses usines qui ont travaillé pendant plus d’un mois en contact avec cette substance, le dichlorobenzène, ont de quoi s’inquiéter. Le principal acteur de l’affaire, le géant allemand de la chimie BASF, se veut pourtant rassurant.
Du 25 août au 29 septembre, des teneurs anormalement élevées de dichlorobenzène ont été observées dans l’un des composés servant à fabriquer la mousse, le diisocyanate de toluène (TDI). On ne connaît pas encore les surdoses précises ni le nombre de matelas ou de sofas touchés, mais le dichlorobenzène est une substance classée cancérigène.
© Pandora Studio
Des usines de fabrication à l’arrêt
« Nous avons alerté immédiatement nos clients et des mesures ont été prises, comme le rapatriement à nos frais des mousses impures et le nettoyage des machines« , explique le directeur du développement durable chez BASF France, Jean-Marc Petat, avant d’ajouter que cette erreur de dosage n’entraînerait sans doute » pas de problème d’ordre sanitaire « . « Il n’y a aucun danger « , termine-t-il. Une enquête est en cours.
En France, les usines de Limay et de Mantes-la-Jolie sont à l’arrêt depuis le 16 octobre. Ses ouvriers qui trient les matelas contaminés et nettoient les machines ont en effet été en contact avec la substance dangereuse. On ne sait pas encore si des matelas ont déjà été vendus. Quoi qu’il en soit pour le moment, il n’est pas recommandé d’acheter un matelas en mousse neuf de marque Dunlopillo, Simmons, Treca, Bultex ou Epeda…
D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement et santé (Anses) et les fabricants de matelas, la mousse polyuréthane serait sans risque pour la santé des usagers. Toutefois les futurs clients ne souhaitant pas se retrouver avec l’un de ces matelas contaminés peuvent acheter un matelas affichant le label Oekotex ou Certipur ou encore reporter leur achat.
Illustration bannière : Couple choisissant un matelas – © Iakov Filimonov