En 2024, MaPrimeRénov’, le dispositif d’aide à la rénovation énergétique, évolue avec des ajustements significatifs. Les montants d’aides seront revus, et l’éligibilité de certains travaux changera, impactant différents profils de bénéficiaires.
Ces changements, dévoilés à l’issue du Conseil National de l’Habitat le 18 décembre 2023, visent à encourager les rénovations globales et l’utilisation d’énergies renouvelables, tout en modifiant le soutien pour certaines catégories de travaux.
Des aides généreuses pour l’acquisition de pompes à chaleur
Dès le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov’ offrira des aides plus conséquentes pour les rénovations globales. Et ce, à toutes les catégories de ménages. Les montants seront particulièrement avantageux pour les ménages à revenus très modestes, avec une couverture pouvant atteindre 80 % du coût total des travaux.
Les aides varieront selon les revenus et le type de travaux. Par exemple, pour l’installation d’une pompe à chaleur air-eau, les montants s’échelonneront de 3.000 à 5.000 euros selon les revenus du foyer. Les aides seront également plus importantes pour des travaux combinés, comme l’installation d’une pompe à chaleur couplée à des travaux d’isolation.
Les équipements fonctionnant à une énergie renouvelable seront privilégiés
Les grands gagnants de cette réforme sont les ménages s’engageant dans un parcours de rénovation globale, incluant plusieurs types de travaux d’isolation. Le nouveau dispositif « MaPrimeRénov’ Décarbonation », introduit en janvier 2024, mettra l’accent sur les équipements à énergie renouvelable, comme les pompes à chaleur.
Cependant, la réforme comporte des restrictions. Les travaux d’isolation thermique en « mono geste » ne seront plus financés individuellement, mais nécessiteront une approche combinée avec d’autres types de travaux, par exemple l’installation de chauffage ou d’eau chaude sanitaire fonctionnant à une énergie renouvelable. De plus, les aides pour les systèmes de chauffage au bois (un poêle à bois par exemple) seront rabotées de 30 % dès avril 2024. Les bénéficiaires devront aussi se conformer à un accompagnement obligatoire par une structure labellisée, qui réalisera un audit énergétique et proposera le programme de rénovation le plus adapté. Une étape potentiellement source de coûts additionnels.
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