Chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) établit une liste de maladies qui pourraient induire une situation d’urgence sanitaire, à l’image des ravages qu’Ebola, Zika, SARS/MERS, le sida et le choléra ont semés en leur temps. En 2018, une curieuse ligne s’est invitée sur ce document : « Maladie X ».
« La ‘Maladie X’ correspond aux informations comme quoi une sérieuse pandémie pourrait éclater, causée par un pathogène dont on ignore aujourd’hui la capacité à provoquer une maladie », met en garde l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Maladie X : l’homme pourrait bien être à l’origine de prochaine épidémie
Ebola, Zika, SARS/MERS… : ces dernières décennies, ce ne sont pas les crises sanitaires qui ont manqué. Mais ce n’est pas fini ! Selon les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la prochaine épidémie pourrait provenir d’une source qui actuellement ne fait pas l’objet d’une surveillance, et pourrait éclater à tout moment. « L’histoire nous apprend qu’il est probable que la prochaine épidémie sera quelque chose que nous n’avons pas vu jusqu’ici », a récemment déclaré John-Arne Rottingen, président du Conseil scientifique de la Norvège et conseiller scientifique auprès de l’OMS.
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Selon les experts de cette organisation internationale, un acte de malveillance ou un attentat pourraient être à l’origine de la prochaine épidémie, qui pourrait bien être causée par l’homme. L’empoisonnement récent de Sergeï Skripal, double agent secret russo-britannique à la retraite, nous prouve une fois de plus que les stocks d’armes chimiques n’ont pas été complètement détruits. La dissémination de ces substances hors des laboratoires pourrait avoir des conséquences néfastes pour la santé publique.
La « Maladie X » pourrait être transmise à l’homme par des animaux
Selon John-Arne Rottingen, la « Maladie X » pourrait également être d’origine zoonotique, autrement dit il pourrait s’agir d’une maladie propre à des animaux qui serait ensuite transmise à des humains, à l’image de la grippe porcine H1N1 en 2009 ou du VIH, à l’origine propre aux chimpanzés. La fréquence des contacts de l’homme moderne avec les animaux, amplifiée par le tourisme international, pourrait bien être un élément déclencheur. Le fait que les humains n’ont pas développé de résistance immunitaire à ces nouvelles maladies rendra leur propagation d’autant plus rapide.
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Les experts de l’OMS appellent les autorités sanitaires à travers le monde à développer leurs systèmes de santé publique respectifs en mettant l’accent sur la formation des médecins, toujours en première ligne face aux populations malades.
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