Le gouvernement va prendre un décret interdisant aux magasins de laisser les portes ouvertes alors que la climatisation ou le chauffage fonctionnent.
Un autre décret interdira de laisser allumées les enseignes lumineuses entre 1 heure et 6 heures du matin.
Des consignes à valeur légale concernant la température dans les magasins
Des magasins qui laissent leurs portes ouvertes alors que la climatisation marche, c’est bientôt fini. Interviewée par RMC le 24 juillet 2022, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé la publication « dans les prochains jours » d’un décret en ce sens. Concrètement, si la climatisation ou le chauffage sont allumés, le magasin ne pourra pas laisser ses portes ouvertes. « Nous nous donnons les moyens par rapport aux pratiques qui choquent les Français et qui sont très consommatrices d’énergie. Climatiser des grandes enseignes et laisser les portes ouvertes, c’est 20 % de consommation d’énergie en plus. Et on voit bien que ce n’est pas très raisonnable, c’est absurde », a commenté la ministre au micro de RMC.
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Le décret comportera également des consignes en matière de températures. En période de canicule, la température à l’intérieur d’un magasin pourra être diminuée jusqu’à 26 degrés seulement. Dans la même veine, en hiver les magasins pourront chauffer leurs locaux jusqu’à 19 degrés maximum. Par ailleurs, la ventilation devra être coupée la nuit.
Une lourde amende pour les magasins qui laisseront leurs portes ouvertes
Un autre décret, qui sera publié simultanément, obligera les magasins à éteindre leurs enseignes lumineuses et écrans la nuit, à 1h du matin maximum, jusqu’à au moins 6 heures du matin. Actuellement, une telle injonction existe concernant les vitrines uniquement. Quant aux enseignes et écrans, la publicité lumineuse est interdite la nuit dans les communes de moins de 800.000 habitants. Pour les communes plus peuplées, il n’existe pas d’obligation au niveau de la loi, les règles dépendent du règlement local de publicité (RLP), s’il en existe un.
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En cas de manquement, les magasins devront s’acquitter de 750 euros d’amende s’ils laissent leurs portes ouvertes, et de 150 euros d’amende s’ils laissent leurs enseignes lumineuses allumées la nuit. Les maires auront la capacité de prononcer eux-mêmes ces sanctions. Selon Agnès Pannier-Runacher, ces dispositions ont été prises après plusieurs semaines de concertation avec les acteurs de la grande distribution. « L’enjeu, c’est d’aller chercher les bonnes solutions, pas d’imposer des solutions toutes faites », a-t-elle déclaré sur RMC.
Illustration bannière : des gens qui entrent et sortent d’une succursale de Zara © Ceri Breeze